Les prix de 5 types de carburants ont haussé en octobre dernier pour la troisième et dernière fois de l'année. Archives : Photo : AFP
Un responsable gouvernemental, qui a requis l’anonymat, a déclaré au journal Al-Borsa que le gouvernement a commencé à rembourser les dettes dues aux compagnies pétrolières étrangères. Fait confirmé par un certain nombre de sociétés qui ont été encouragées à augmenter leur production à l’exemple de la société américaine Apache qui a signé un accord pour stimuler la production, en profitant des avantages récemment accordés à l’investissement pétrolier, notamment l'allocation d'une partie de revenus pétroliers au remboursement des dettes des entreprises étrangères. Le gouvernement avait décidé en août dernier de commencer à rembourser les dettes des compagnies pétrolières afin d'encourager l'augmentation de la production de pétrole brut et de gaz naturel.
Le responsable gouvernemental a indiqué cependant à Al-Borsa que les nouvelles créances « s'accumulent à un rythme plus rapide que les processus de paiement en cours », ce qui a incité les entreprises à exiger un règlement rapide.
Interrogé par Ahraminfo, une source proche du dossier au ministère du Pétrole n’a ni confirmé ni infirmé les déclarations du quotidien Al-Borsa.
La source gouvernementale a indiqué qu' il a été convenu récemment que les sommes résultantes de l'augmentation récente des tarifs d'électricité soit directement versée à la Société pétrolière nationale, principalement pour rembourser ses dettes. l'Autorité égyptienne du pétrole est le plus grand créancier du ministère de l'Électricité.
La flexibilité du FMI
Le responsable a déclaré au journal Al-Borsa que le Fonds monétaire international avait fait preuve de flexibilité concernant la demande du gouvernement de modifier le calendrier de suppression des subventions sur les produits pétroliers, en fonction des conditions économiques du pays. Il a révélé que le Fonds avait en contrepartie demandé au gouvernement d'établir un calendrier clair et précis pour rembourser les dettes de la Société pétrolière nationale aux partenaires étrangers.
Le comité de tarification des produits pétroliers (ministère de Pétrole), avait annoncé, en octobre dernier une troisième et dernière hausse des prix pour 2024 de 5 types de carburants : l’essence, le diesel, le gaz naturel, le kérosène et le mazout industriel. Le comité qui a décidé de se réunir dans 6 mois au lieu de 3 mois, a déclaré que sa prochaine réunion aura lieu en avril 2025.
Le premier ministre, Mostafa Madbouly, avait déclaré que le gouvernement augmentera progressivement les prix des produits pétroliers sur une période d’un an et demi, d’ici fin décembre 2025, jusqu’à atteindre le point d’équilibre (Ndlr : le prix réel hors subvention).
Ces hausses sont recommandées par le Fonds Monétaire International (FMI), qui a achevé en novembre la quatrième révision de son programme conclu avec l’Egypte.
La 4ème révision, fait partie d’un accord de prêt signé entre l’Egypte et le FMI en avril 2024 de 8 milliards de dollars. Cet examen doit aboutir au déblocage de 1,3 milliard de dollars.
Le président Abdel-Fattah Al-Sissi avait souligné en octobre dernier que le gouvernement égyptien veille à ce que le programme conclu avec le FMI n’impose aucune charge supplémentaire aux citoyens et prend toutes les mesures appropriées afin de réaliser cet objectif.
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