L’Egypte lance à Addis-Abeba, ce vendredi 6 décembre, la campagne de candidature d'une ex-économiste du Fonds monétaire International, Hanan Morsy pour le poste de vice-présidente de la Commission de l'Union africaine (CUA), selon un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères et de l’Emigration. Les élections sont prévues en février 2025.
Si elle est élue, Morsy remplacera la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa.
Badr Abdelatty, ministre des Affaires étrangères, a déclaré, lors de son discours diffusé au siège de l'Union africaine (UA) à la capitale éthiopienne, que la candidate égyptienne, par sa vaste expertise largement reconnue en politique macroéconomique, peut contribuer à la progression de la réforme institutionnelle et à la mise en œuvre de l'agenda de développement du continent africain.
Hanan Morsy est la première économiste en chef à la comission onusienne de l'Afrique à Adis Abeba et est professeur invité à Harvard University. Elle a précédemment travaillé à la Banque africaine de développement, et a ainsi joué un rôle crucial dans l'orientation des politiques économiques à travers l'Afrique.
Au fil des années, Morsy a offert des analyses quantitatives de politiques à des gouvernements du monde entier, couvrant des questions macroéconomiques, fiscales et financières, ainsi que le développement du secteur privé et les réformes structurelles. Ses publications et ses contributions dans des domaines variés témoignent de son expertise et consolide sa réputation d’une voix respectée et influente dans les cercles économiques et de développement.
Entre 2012 et 2017, elle a été l'économiste en chef pour la région Méditerranée du Sud et de l'Est à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres. Elle a également accumulé une riche expérience au Fonds monétaire international entre 2003 et 2012, occupant divers postes au sein de différents départements. Possédant un doctorat en économie de l'Université George Washington et une maîtrise en économie de l'Université de Californie à Davis, Morsy dispose de qualifications académiques solides soutenant ses ambitions pour le poste de vice-présidente de la CUA.
« Son parcours exemplaire, ses compétences inégalées et sa vision stratégique font d'elle une candidate exceptionnelle pour ce poste », a indiqué Abdelatty, ajoutant que sa possible élection serait non seulement une étape importante pour l'Egypte, mais qu’elle permettrait également d'apporter une vision et une énergie nouvelle à la Commission, à un moment où le continent fait face à des défis économiques et sociaux croissants.
La candidature de Morsy intervient dans un moment où un grand nombre de pays du continent souffre du poids des paiements des services des dettes et peine à mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs du développement durable.
L'Egypte espère ainsi que sa candidature renforcera "la gouvernance, la transparence et l'intégration institutionnelle de l’UA".
En tant que rédactrice en chef associée du journal mensuel « World Development », membre du panel de politique économique d'Aberdeen, et du conseil d'administration du Partenariat pour la politique économique, Morsy est capable d’apporter une perspective unique et diversifiée.
La CUA est composée d’un président, d’un vice-président et de six commissaires, élus par le conseil exécutif. Le mandat des membres du CUA est de quatre ans, renouvelable une fois.
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