Les deux projets hydroélectriques, avec des investissements de 2,5 milliards de dollars, exploiteront l'eau du Nil, contrairement au projet de pompage et de stockage de la montagne de Attaqa, qui utilisera les eaux usées traitées.

L'Egypte a achevé des études pour établir deux projets visant à produire de l'électricité à partir de l'énergie hydroélectrique. Ces projets doivent utiliser des systèmes de pompage et de stockage. Les investissements dans les deux projets atteindront 2,5 milliards de dollars et leur capacité s’élèvera à 2 000 mégawatts, a indiqué le site Asharq Bloomberg citant un responsable gouvernemental.

Selon la même source, les coûts élevés de la technologie utilisée sont la raison du volume d’investissement dans les deux projets. Les études de ces projets comprenaient deux sites, le premier au gouvernorat de Louqsor et le second dans celui de Qéna, avec des capacités en 1 000 mégawatts pour chacun.

Selon des études, les deux projets exploiteront l'eau du Nil, contrairement au projet de pompage et de stockage de la montagne de Attaqa, qui utilisera les eaux usées traitées, avec des capacités allant jusqu'à 2 400 mégawatts.

L'Egypte avait signé des contrats avec la société chinoise Sinohydro en 2019 pour construire la première station dotée d'un système de pompage et de stockage dans la région de Attaqa, dans le gouvernorat de la mer Rouge, avec des investissements s'élevant à l'époque à environ 2,7 milliards de dollars. La technologie de pompage et de stockage repose sur l'élévation de l'eau vers un réservoir à une grande hauteur pendant les périodes où il n'y a pas besoin d'énergie. Lorsque la charge sur le réseau augmente, l'eau est libérée vers un réservoir à basse hauteur via des turbines, ce qui permet au pompage et au stockage de produire de l'énergie électrique, comme dans les barrages d'eau.

Le responsable a confirmé à Asharq que le ministère égyptien de l'Electricité et de l'Energie présentera les deux projets aux investisseurs prochainement.

L’Egypte souffre d’une crise énergétique et du manque du gaz naturel sans précédent depuis septembre 2023.

Cette crise de consommation quotidienne d’électricité a poussé l'Etat à trouver des solutions comme l’application du système du délestage, réduire sa dépendance de l'énergie électrique produite à partir de combustibles fossiles et développer d’autres formes d’énergies comme l’hydrogène vert.