Goldman Sachs prévoit l'élagissement du financement du FMI pour l'Egypte.
Photo : AP
La banque américaine Goldman Sachs prévoit que l’accord de financement à conclure entre l’Egypte et le FMI pourrait atteindre 12 milliards de dollars, répartis entre 7 milliards du Fonds et 5 milliards des partenaires étrangers, rapporte le site Al-Sharq Bloomberg.
La banque d’investissement des Etats-Unis a indiqué dans une note que le Fonds a conclu un accord préliminaire avec l’Egypte sur un nouveau financement qui verrait l’achèvement des premier et deuxième examens reportés du dernier programme.
La banque a ajouté que son estimation de la valeur du financement est basée sur les besoins croissants de l’Egypte au cours des quatre prochaines années pour rembourser les versements des prêts à moyen et à long termes, où le déficit de financement atteindra 8 milliards de dollars. En outre, l’Egypte a besoin de 17 milliards de dollars pour rétablir le bon fonctionnement du marché des changes et renforcer la confiance dans la livre égyptienne.
La banque a fait prévaloir la capacité du pays à mobiliser les 13 milliards de dollars restants grâce à une combinaison de revenus provenant de la vente d’actifs d’Etat, de la titrisation des futures cotisations en devises étrangères et du retour des transferts de fonds des travailleurs égyptiens à l’étranger à leur niveau précédent.
Par ailleurs, les prévisions de Goldman Sachs vont de pair avec les déclarations de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui a révélé, durant une table ronde à Washington, jeudi 1er février, que le FMI et l’Egypte sont dans la phase finale des négociations pour augmenter le programme de prêts de 3 milliards de dollars, signé en décembre 2022.
Georgieva a répondu aux informations qui circulent selon lesquelles le FMI est sur le point de conclure un accord avec l’Egypte, disant : « Nous sommes proches. Nous sommes très proches. Nous ne parlons pas du tout d’une longue période ».
Les déclarations de la directrice générale du FMI interviennent après l'achèvement de la visite de la délégation du FMI au Caire le 1er février. Elle dit avoir fait d’« excellents progrès » dans ses discussions avec les autorités égyptiennes sur l’ensemble de politiques globales nécessaires pour parvenir à un accord.
Elle a de même révélé que les discussions en cours pour élargir le programme viennent à la lumière des évolutions de ces derniers mois, affirmant les progrès réalisés dans ses discussions avec les autorités égyptiennes.
Quant à la dévaluation potentielle de la livre égyptienne, Georgieva a estimé que « l’Egypte a pris la sage décision, au fil du temps, de cibler l’inflation. Ils nous demandent notre soutien à cet égard. Ils réfléchissent donc à des ajustements systémiques de leurs politiques et à ce qu’il faudrait pour réussir. Et nous travaillons sur ces détails ».
Selon elle, l’Egypte est également durement touchée par la guerre à Gaza que d’autres pays, en raison de sa proximité à l'enclave palestinienne, et également la guerre au Soudan. « Il suffit de penser au nombre de réfugiés soudanais qui sont partis en Egypte », a-t-elle indiqué.
Le FMI a collaboré avec d'autres partenaires de l'Egypte pour examiner les meilleures façons de soutien dans cette période très difficile, parmi lesquelles le président de la Commission européenne, a précisé Georgieva.
A noter que l’Egypte n’a acquis que la première tranche d’un nouveau prêt du FMI de 347 millions de dollars en décembre 2022. La première révision du programme, qui prépare le terrain pour que l’Egypte reçoive la deuxième tranche du prêt de 3 milliards de dollars, était prévue le 15 mars 2023.
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