
le prisonnier libéré Hossam Al zaanin.
Après 13 ans dans les prisons israéliennes, le Gazaoui Hossam Al Zaannin a finalement profité du 2e échange entre détenus palestiniens et otages israéliens samedi 25 janvier dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, pour revoir la lumière. Une libération amère car Israël lui interdit désormais de rejoindre l’Egypte, où vit l’essentiel de sa famille.
« Ma joie est incomplète », a-t-il déclaré samedi soir au téléphone lors de l’émission Al Hekaya sur la chaîne MBC Misr. « Une grande partie de ma famille est en Egypte et les autorités israéliennes m’ont interdit d’y entrer ».
La mère, les sœurs, la femme et les deux fils de l’ex-prisonnier de 45 ans vivent en effet toutes en Egypte, tandis que son père et ses oncles vivent à Gaza.
Reconnaissant envers les efforts de médiateurs surtout égyptiens, le Palestinien, qui avait été condamné à 17 ans de prison, a imploré l’aide du président Abdel Fattah Al-Sissi pour être autorisé à rejoindre sa famille et vivre en Egypte.
Alors qu’il suivait un traitement médical, il avait été arrêté en 2012 au check-point d’Erez entre la bande de Gaza et Israël, où il devait recevoir des soins.
Interrogé sur les conditions de détention, Al Zaannin s’est épanché. « Ce sont des monstres. La vie dans les prisons israéliennes, c’est comme la vie à d’Abou Gharib », a-t-il assuré, faisant allusion au scandale de la prison irakienne tenue par l’armée américaine en 2003 et 2004.
Selon lui, les détenus étaient exposés à diverses formes de torture, aux humiliations, aux coups, aux insultes. Ils étaient également constamment menacés d’être attaqués par les chiens des gardiens.
« Avant ma libération, ils m'ont attaché les mains et les pieds pendant quatre jours et m’ont privé de nourriture et d’eau », a-t-il encore raconté.
Zaannin fait partie des 200 prisonniers palestiniens libérés samedi 25 janvier contre quatre soldates remises par le Hamas dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. Cet accord est entré en vigueur le 19 janvier, jour d’un premier échange.
La liste des prisonniers libérés samedi comprenait 200 personnes, dont 79 condamnées à de lourdes peines et 121 autres condamnées à perpétuité, selon Abdul Nasser Farwaneh, spécialiste des questions relatives aux prisonniers, a rapporté Al-Qahera News.
Parmi les Palestiniens libérés samedi, figure Mohammed Tous, le Palestinien qui a passé le plus de temps dans les prisons israéliennes de façon ininterrompue, selon le Club des prisonniers palestiniens. Âgé de 69 ans, ce membre du Fatah, le mouvement fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat, était emprisonné depuis 1985.
Lien court: