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Les violences dans l'est de la RDC ont fait plus de 400.000 déplacés depuis début janvier (ONU)

Vendredi, 24 janvier 2025

Le groupe armé M23 n'a cessé de gagner du terrain dans l'est du pays depuis sa résurgence en 2021.

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Des personnes déplacées fuyant les combats dans la région de Sake transportent leurs biens dans la ville de Mugunga, à 10 km au nord-ouest de Goma. Photo : AFP

Genève, 24 jan 2025 (AFP) -

Plus de 400.000 personnes ont été déplacées par les violences dans l'est de la République démocratique du Congo, a alerté vendredi l'ONU, avertissant qu'une attaque sur Goma, quasiment encerclée par un groupe armé soutenu par le Rwanda, serait "catastrophique".

"Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité des civils et des personnes déplacées à l'intérieur du pays dans l'est de la RDC. Le conflit s'intensifie dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu", a déclaré un porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh, lors d'un point de presse des agences de l'ONU à Genève.

Il a ajouté que ces violences ont déplacé "plus de 400.000 personnes rien que pour cette année, soit presque le double du nombre signalé la semaine dernière", alors que ces deux provinces abritent déjà 4,6 millions de personnes déplacées.

Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda et son armée, n'a cessé de gagner du terrain dans l'est du pays depuis sa résurgence en 2021 jusqu'à désormais encercler quasiment Goma.

Le secrétaire général de l'ONU, "alarmé" par la reprise des combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a condamné jeudi l'extension de l'offensive des rebelles du M23 qui accroît "le risque d'une guerre régionale", a indiqué son porte-parole, évoquant la présence des forces rwandaises.

"Toute attaque (...) contre Goma risque d'avoir des conséquences catastrophiques pour des centaines de milliers de civils", a indiqué à Genève une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors du point de presse.

Le Haut-Commissaire, Volker Türk, "appelle toutes les parties au conflit à ne pas aggraver les tensions", à veiller au respect des droits humains et du droit international humanitaire, notamment en n'entravant pas l'accès à l'aide humanitaire.

M. Saltmarsh a pour sa part indiqué que le personnel du HCR "reste sur le terrain à Goma, aidant les civils déplacés partout où ils le peuvent et partout où ils ont accès".

"Mais comme vous pouvez le comprendre, l'accès est actuellement extrêmement difficile", a-t-il dit.

Il a souligné que "les violations des droits humains, notamment les pillages, les meurtres, les enlèvements et les arrestations arbitraires de personnes déplacées prises pour des rebelles, se sont intensifiées".

"Les hôpitaux sont presque saturés de civils blessés. Les femmes, les enfants et les personnes âgées vulnérables vivent dans des lieux surpeuplés et dans des conditions précaires, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau et aux services essentiels", a averti le porte-parole.

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