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Près de 100 frappes ont touché la « zone humanitaire » de Gaza depuis mai 2024, selon une analyse de la BBC

Ahraminfo , Mercredi, 15 janvier 2025

Plus de 550 personnes y ont été tuées selon les médias locaux. Cette zone, dont une grande partie longe la Méditerranée, abrite plus d'un million de personnes

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Un garçon passe devant un bâtiment détruit à la suite d'une frappe israélienne à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Photo : AFP

La « zone humanitaire » où l'armée israélienne a demandé aux habitants de Gaza de se rendre « pour leur sécurité » a été touchée par 97 frappes depuis mai 2024, a révélé une enquête de la chaîne britannique BBC publiée mercredi 15 janvier.  

Les médias locaux rapportent que plus de 550 personnes y ont été tuées dans 97 frappes cartographiées par la BBC.

Cette zone, dont une grande partie longe la Méditerranée, abrite plus d'un million de personnes vivant pour la plupart dans des tentes, avec des infrastructures et un accès à l'aide limités, selon les organisations humanitaires internationales.

Elle a été établie pour la première fois par l’armée israélienne en octobre 2023 pour la « protection » des résidents afin de « garder les civils innocents hors de danger ».

Le 6 mai 2024, l'armée israélienne a considérablement étendu la zone pour inclure les villes de Khan Younis et Deir Al-Balah. Depuis cette date, les attaques israéliennes s’y sont intensifiées, selon la BBC.

L'armée israélienne a déclaré à la BBC qu'elle visait les combattants du Hamas opérant dans la « zone humanitaire » et a accusé le groupe de violer le droit international en « exploitant » les civils comme boucliers humains et en lançant des roquettes depuis cette zone.

« L'armée israélienne semble désireuse de maintenir l'illusion d'une zone humanitaire qui reste d'une certaine taille, mais cette zone peut être soumise à des ordres d'évacuation à tout moment et être ciblée », a expliqué à la chaîne britannique Gavin Kelleher, un responsable du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

« Nous avons été déplacés à Khan Younis parce que cette zone a été désignée comme zone sûre, mais en fait, nous ne trouvons ici que de l'insécurité », a raconté à la BBC Khaled Abdel Rahman, un habitant de la zone, laquelle, selon lui, est soumise à des « bombardements quotidiens ».

En incluant les avis d'évacuation, la limite de la « zone humanitaire » a changé 20 fois - et sa taille a varié d'environ 7 km² à 72 km².

« Nous l'avons dit à maintes reprises : il n'y a pas de zone de sécurité à Gaza. Aucun endroit n'est sûr. Personne n'est en sécurité. Aucun endroit n'est épargné », a déclaré à la BBC Juliette Touma, de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Plus de 46 600 personnes ont été tuées dans l'enclave depuis le début des opérations militaires israélienne le 7 octobre 2023, selon le décompte du ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

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