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Tel Aviv détruit les principaux sites militaires syriens et Nétanyahu affirme que le Golan occupé appartiendra à Israël « pour l’éternité »

Ahraminfo , Mardi, 10 décembre 2024

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'armée israélienne a détruit les principaux sites militaires en Syrie en menant environ 250 frappes contre le pays depuis la prise de Damas par les groupes radicaux et la chute du président Bachar Al-Assad.

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Des flots de fumée provenant de navires syriens détruits lors d’une attaque israélienne sur la ville portuaire de Latakia. Photo : AFP

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé lundi que la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël appartenait à son pays « pour l’éternité ». Netanyahu avait annoncé dimanche 8 décembre avoir ordonné à l’armée de « prendre le contrôle » de cette zone tampon après la chute du président syrien Bachar Al-Assad.

Dans le même temps, le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait démenti lundi 9 décembre sur le réseau social X, des informations faisant état d'une avancée de chars israéliens vers la capitale syrienne Damas, ajoutant que les forces israéliennes étaient stationnées dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.

« Les informations diffusées par certains médias selon lesquelles les forces armées israéliennes avancent vers Damas ou s'en approchent sont totalement fausses », a écrit Adraee en arabe.

Selon l'agence de presse Reuters, des chars israéliens ont avancé vers la capitale syrienne Damas. Reuters cite plusieurs sources syriennes de sécurité affirmant qu'Israël est parvenu jusqu'à 25 kilomètres au sud-ouest de Damas.

Le porte-parole de l’ONU a qualifié l’avancée des troupes israéliennes sur la zone tampon du plateau du Golan de « violation » de « l’accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie ».

La force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) peut « confirmer que les forces armées israéliennes sont entrées dans la zone de séparation, se sont déplacées dans la zone et restent présentes au moins dans trois lieux », a indiqué lundi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, précisant qu’Israël avait prévenu les Casques bleus de l’entrée de ses troupes.

En réponse, la FNUOD « a informé ses homologues israéliennes que ces actions seraient une violation de l’accord de désengagement de 1974 », a-t-il ajouté. « Il ne doit y avoir aucune force ou activité militaire dans la zone de séparation. Et Israël et la Syrie doivent continuer à appliquer les termes de l’accord de 1974 et préserver la stabilité du Golan », a-t-il insisté.

Israël avait occupé une partie du plateau syrien du Golan durant la guerre israélo-arabe de 1967. La zone tampon démilitarisée et sous contrôle de l’ONU a été créée après l’accord de désengagement des forces israéliennes et syriennes en 1974 et la guerre israélo-arabe de 1973. Israël a annexé en 1981 la partie du Golan sous son contrôle.

L'armée israélienne a « détruit les principaux sites militaires en Syrie » en menant environ 250 frappes contre le pays depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute du président Bachar Al-Assad dimanche, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon l’OSDH, Israël a entre autres bombardé des aéroports, des radars, des dépôts d'armes et de munitions et des centres de recherche militaires dans plusieurs régions, dont celle de Damas, et a endommagé des navires de la marine syrienne en attaquant une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays.

Un centre de recherches à Damas, relevant du ministère syrien de la Défense et visé par des frappes israéliennes lundi soir a été complètement détruit, selon l'AFP.

Ce centre accusé par les Etats-Unis d'être lié au programme d'armement chimique syrien, avait déjà été visé en avril 2018 lors de frappes concertées américaines, françaises et britanniques.

L’Egypte a dénoncé lundi 9 décembre l'accaparement par Israël de la zone tampon avec la Syrie et des postes de commandement à proximité, selon un communiqué officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé mardi la « mentalité d'occupation » d'Israël après l'incursion israélienne dans la zone tampon du Golan.

 

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