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Chute d'Assad en Syrie: l'ONU appelle à juger les crimes du passé

AFP , Lundi, 09 décembre 2024

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a affirmé lundi que les auteurs d'exactions commises pendant le "régime" de Bachar al-Assad en Syrie devaient rendre des comptes dans le cadre du processus de transition politique à venir.

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Un homme marche sur une photo du président déchu de la Syrie, Bachar al-Assad, alors que des gens entrent dans sa résidence à Damas, dans le quartier d’al-Maliki. Photo : AFP

L'ONU a demandé lundi que "toutes les mesures" soient prises pour protéger les minorités en Syrie, après la chute du président Bachar-al-Assad, chassé par une offensive fulgurante de rebelles islamistes.

"Toute transition politique doit veiller à ce que les auteurs de violations graves répondent de leurs actes et à ce que les responsables soient tenus de rendre compte de leurs actes. Il est impératif que toutes les preuves soient méticuleusement conservées en vue d'une utilisation à l'avenir", a déclaré M. Türk, lors d'une conférence de presse.

Pour sa part, la France a conditionné son appui à la transition politique en Syrie "dépendra du respect" des droits des femmes, des minorités et du droit international, a souligné lundi le chef de la diplomatie française démissionnaire, après la chute de Bachar al-Assad.

"Toutes les mesures doivent être prises pour assurer la protection de toutes les minorités et éviter les représailles et les actes de vengeance", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, lors d'une conférence de presse.

Une coalition de rebelles menée par le groupe radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Abou Mohammad al-Jolani a lancé une offensive qui a conduit à l'effondrement des forces gouvernementales.

"Il appartient à ce groupe de faire la démonstration de sa volonté sincère d'écarter l'extrémisme, d'écarter l'islamisme et le jihadisme de cette transition et surtout d'organiser une transition qui permette à toutes les minorités syriennes auxquelles nous sommes très attachés de prendre toute leur part", a réagi Jean-Noël Barrot sur France Info.

"Le soutien et l'appui que la France apportera à cette transition politique en Syrie dépendra du respect de nos exigences", a-t-il ajouté.

La France a rompu ses relations avec la Syrie en 2012 à la suite de la répression d'un mouvement pacifique de contestation. L'ambassade de France à Damas est depuis fermée.

"L'instauration d'un Etat fort qui respecte les Syriens dans leur diversité ethnique, politique et religieuse est sans doute la meilleure garantie que nous puissions avoir contre le risque terroriste et les vagues migratoires", a ajouté le ministre rappelant l'exode de "centaines de milliers" de Syriens en 2015, "qui fuyaient la torture, la persécution et gazage arbitraires de Bachar".

Il a insisté sur le fait que le respect de ces minorités conditionnait "la capacité de la Syrie à vivre en paix et en sécurité dans sa région".

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