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Arrivée en Irak de centaines de soldats syriens ayant fui les combats : responsables sécurité

AFP , Samedi, 07 décembre 2024

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Des combattants anti-gouvernementaux patrouillent dans les rues de Hama après avoir capturé la ville centrale syrienne. Photo : AFP

Les autorités irakiennes ont autorisé l'entrée sur leur territoire de centaines de soldats de l'armée syrienne qui ont fui les combats dans leur pays, ont indiqué samedi à l'AFP deux responsables de sécurité irakiens, précisant que parmi ces militaires figuraient des blessés.

Les soldats syriens "ayant fui les combats" sont entrés via le poste-frontière d'Al-Qaïm, a indiqué à l'AFP un haut responsable de sécurité, précisant que "des blessés ont été hospitalisés pour des soins" dans l'hôpital de cette localité à la frontière dans l'ouest de l'Irak.

Leur nombre s'élève à 2.000 militaires, a précisé une deuxième source de sécurité, "des officiers et des soldats" entrés en Irak "avec l'accord" des autorités irakiennes.

Le gouvernement de Bagdad a exprimé son soutien au pouvoir syrien mais s'inquiète des répercussions régionales de l'instabilité en Syrie, où des groupes rebelles emmenés par des islamistes radicaux mènent une offensive fulgurante contre les forces du régime.

A ce jour, plusieurs responsables, dont le Premier ministre, se montrent très prudents sur une quelconque intervention dans le conflit syrien.

Les autorités irakiennes ont dépêché des blindés pour renforcer la sécurité à la frontière de plus de 600 km entre l'Irak et la Syrie.

"L'Irak ne veut pas intervenir militairement en Syrie", a indiqué vendredi le porte-parole du gouvernement Bassim al-Awady, précisant que son pays avait engagé "des efforts politiques et diplomatiques exceptionnels" pour trouver une solution à la crise chez son voisin syrien.

"L'Irak est pour l'unité du territoire syrien (...) un morcellement de la Syrie est une ligne rouge pour nous", a-t-il ajouté.

Mais les autorités doivent également compter avec les factions armées pro-iraniennes, qui avaient déjà participé ces dernières années aux combats en Syrie au côté du pouvoir syrien.

Les Brigades du Hezbollah ont indiqué ne pas avoir encore pris la décision de dépêcher leurs propres combattants en Syrie pour épauler le pouvoir syrien. Elles ont toutefois appelé les autorités irakiennes à envoyer des forces régulières.

Interrogé par l'AFP, un responsable irakien a assuré que pour Bagdad, la "ligne rouge" à ne pas franchir dans le cadre du conflit syrien serait si les "forces terroristes" progressaient vers l'est de la Syrie en direction de Raqa et Deir Ezzor pour se retrouver "plus près de la frontière irakienne". Ou en direction de la région de Damas qui abrite le sanctuaire chiite de Sayyeda Zeinab "sacré pour les chiites", a-t-il ajouté.

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