Des colons israéliens ont mené une série d'attaques nocturnes contre des villes palestiniennes en Cisjordanie occupée pendant la nuit, brûlant des maisons et affrontant les troupes israéliennes.

Aucun bilan immédiat de victimes palestiniennes n'a été diffusé.

L'armée israélienne a indiqué qu'un groupe est entré dans un village, lançant des pierres et brûlant des biens.

Un journaliste a constaté les dégâts causés par une attaque dans le village de Beit Furik, une maison complètement brûlée et une voiture totalement détruite. Ces attaques ont eu lieu après que l'armée israélienne a tenté de démolir une ferme illégale construite par des colons juifs sur des terres palestiniennes.

Selon l'armée, les colons ont lancé des pierres, blessant deux membres de la police des frontières.

Les colons ont également attaqué le village de Huwara, qui a déjà été ciblé par plusieurs attaques, même avant le début de la guerre à Gaza, et ont affronté des troupes près de Rujeib, un autre village palestinien. L'armée a annoncé avoir arrêté plusieurs civils israéliens, sans donner plus de détails.

La violence des colons a fortement augmenté en Cisjordanie depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza.

Les colons ont aussi précipité la création de nouveaux avant-postes agricoles, que les groupes de défense des droits humains considèrent comme l'une des principales causes de cette violence.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que les attaques de colons contre les fermiers palestiniens pendant la récolte des olives avaient « au moins triplé » en 2024 par rapport aux trois dernières années.

La Cisjordanie abrite environ 3 millions de Palestiniens vivant sous le contrôle militaire israélien, avec une autonomie limitée pour l'Autorité palestinienne dans les villes et villages.

Environ 500 000 colons juifs, avec la citoyenneté israélienne, vivent dans plus de 100 colonies à travers la Cisjordanie, dont beaucoup ressemblent à des banlieues ou de petites villes.

La majorité de la communauté internationale considère ces colonies comme illégales et un obstacle à la paix.

Face à l’impitoyable blocus israélien à Gaza et en Cisjordanie, et à la détention, par Israël, de plus de 5 000 Palestiniens ces derniers mois, le Hamas a lancé le 7 octobre 2023 l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », qui a entraîné la mort de plus de 1 000 Israéliens.

200 Israéliens ont en outre été captifs. En réponse, les forces d’occupation israélienne ont lancé une guerre totale dans les territoires palestiniens. Entrée dans sa deuxième année en octobre dernier, celle-ci a causé la mort de plus de 43 000 Palestiniens et détruit le système de santé à Gaza.

Avec la fermeture, par Israël, des passages frontaliers, notamment celui de Rafah, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent confrontés au spectre de la famine.

Un rapport du Conseil des droits de l'homme de l'ONU daté du 8 novembre affirme que plus de 70 % des morts et des blessés sont des femmes et des enfants.

Le rapport indique que les opérations lancées par les forces israéliennes pourraient constituer des « crimes de guerre » et peuvent être qualifiées de crimes contre l'humanité, voire de génocide, si elles visent de manière systématique la population civile ou un groupe particulier.