Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, donne une conférence de presse à Athènes, le 8 novembre 2024. Photo : AFP
La Turquie, soutien de factions armées en Syrie, a réfuté lundi toute "ingérence étrangère" dans l'offensive lancée mercredi par une coalition dirigée par des islamistes dans le nord du pays.
"Ce serait une erreur, à ce stade, d'essayer d'expliquer les événements en Syrie par une quelconque ingérence étrangère", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, dans une conférence de presse à Ankara avec son homologue iranien, Abbas Araghchi.
Selon Fidan, l'"absence de dialogue entre le régime et l'opposition a amené le problème jusqu'à ce point". "Les développements récents montrent une fois de plus que Damas doit parvenir à un compromis avec son propre peuple et l'opposition légitime", a-t-il ajouté.
"Nous ne voulons pas que la guerre civile s'intensifie davantage", a dit encore le chef de la diplomatie turque, qui avait déjà affirmé dimanche qu'Ankara soutenait les efforts visant à "réduire la tension" en Syrie lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a à cet égard jugé nécessaire de "protéger les acquis du processus d'Astana", une initiative associant la Russie, l'Iran et la Turquie. Cette initiative devait permettre de faire taire les armes en Syrie avec la création de zones démilitarisées.
"Nous sommes convenus de tenir bientôt la prochaine réunion du processus d'Astana au niveau des ministres des Affaires étrangères", a déclaré Araghchi à Ankara.
La dernière réunion du processus d'Astana avait eu lieu les 11 et 12 novembre.
"La Syrie ne doit pas devenir un centre pour les groupes terroristes", a par ailleurs mis en garde M. Araghchi en visant les factions armées ayant lancé l'offensive contre les forces du régime syrien.
Fidan a lui aussi jugé "important que les organisations terroristes ne profitent pas" de "l'instabilité" dans la zone, mais en ciblant, lui, les combattants kurdes présents dans le nord de la Syrie, ennemis d'Ankara.
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