Samedi, 18 janvier 2025
International > Monde Arabe >

Gaza: la Défense civile annonce 22 morts dans une frappe israélienne

(avec AFP) , Jeudi, 21 novembre 2024

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés [vers des hôpitaux] après une frappe ayant visé [une] maison [...] à Cheikh Radwan", quartier de Gaza-ville, a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

Gaza
Un homme au milieu des décombres d'un bâtiment touché lors d'une frappe israélienne nocturne à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Photo : AFP

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi matin la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne à Gaza-ville, des sources médicales faisant état de dizaines de morts dans une autre frappe nocturne dans le nord du territoire palestinien.

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés [vers des hôpitaux] après une frappe ayant visé [une] maison [...] à Cheikh Radwan", quartier de Gaza-ville, a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.

Cette première frappe a eu lieu vers 21H30 (19H30 GMT). Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia a fait des dizaines de morts, selon des source médicales.

Celle-ci a eu lieu à quelques centaines de mètres de l'hôpital Kamal Adwan, à la lisière des villes de Jabalia et Beit Lahia, selon des riverains.

Ni la Défense civile ni le ministère de la Santé à Gaza n'ont encore annoncé de bilan pour cette seconde frappe.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de cet établissement de santé, un des rares du nord de Gaza à continuer de fonctionner, de façon très partielle.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que la recherche des corps continuait. "Mais il n'y a pas d'ambulances, le système de santé est à terre dans le nord de Gaza", a-t-il ajouté.

Interrogée par l'AFP sur ces deux frappes, l'armée israélienne n'avait pas répondu en milieu de matinée.

Disant vouloir empêcher les combattants du Hamas de se regrouper et de se renforcer dans la zone, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive majeure sur le nord de la bande de Gaza début octobre ayant déjà fait plus d'un millier de morts, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

"Dans le nord de [la bande de Gaza] la population reste strictement assiégée. Les gens cherchent à sauver leur vie en s'extrayant d'un cercle vicieux [alors qu'ils] sont privés d'aide humanitaire depuis plus de 40 jours maintenant", a écrit sur le réseau social X Philippe Lazzarini, chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

Face à l’impitoyable blocus israélien à Gaza et en Cisjordanie, et à la détention, par Israël, de plus de 5 000 Palestiniens ces derniers mois, le Hamas a lancé le 7 octobre 2023 l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », qui a entraîné la mort de plus de 1 000 Israéliens. 200 israéliens ont en outre été captifs. En réponse, les forces d'occupations israéliennes ont lancé une guerre totale dans les territoires palestiniens. Entrée dans sa deuxième année en octobre dernier, celle-ci a causé la mort de plus de 43 000 palestiniens et détruit le système de santé à Gaza en ce qui constitue un génocide selon plusieurs organisations et experts internationaux. Avec la fermeture, par Israël, des passages frontaliers, notamment celui de Rafah, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent confrontés au spectre de la famine. Un rapport du Conseil des droits de l'homme de l'ONU daté du 8 novembre affirme que plus de 70 % des morts et des blessés sont des femmes et des enfants. Le rapport indique que les opérations lancées par les forces israéliennes pourraient constituer des « crimes de guerre » et peuvent être qualifiées de crimes contre l'humanité, voire de génocide, si elles visent de manière systématique la population civile ou un groupe particulier.

 

 

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique