ur les ruines d’un bâtiments détruit par une frappe israélienne, dans la nuit de lundi à mardi, dans le quartier de Laylaki, dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo : AFP
Une série de frappes israéliennes ont visé mardi matin 12 novembre la banlieue sud de Beyrouth, selon un média officiel libanais.
Sur les images de l'AFPTV, on peut voir d'épaisses colonnes de fumée grise s'élever des quartiers visés, qui jouxtent Beyrouth, alors que les explosions résonnaient dans la capitale.
Selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), dix violentes frappes ont été menées par l'aviation israélienne sur la banlieue sud.
"Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres", avait indiqué, peu avant les frappes, le porte-parole de l'armée en langue arabe.
Dans les quartiers quasiment désertés par les habitants, des tirs nourris avaient été entendus auparavant, dans le but d'alerter les personnes qui ne seraient pas au courant de l'appel israélien à évacuer, ont indiqué des témoins à l'AFP.
Depuis fin septembre, l'aviation israélienne pilonne régulièrement la banlieue sud, où habitaient entre 600.000 et 800.000 personnes selon les estimations.
Les dernières frappes sur la banlieue remontent à la nuit de vendredi à samedi.
L'armée israélienne a déclenché le 23 septembre une campagne de frappes massives contre le Liban.
Mardi, des raids ont visé selon l'ANI la grande ville de Nabatiyé, dans le sud du pays, dont le marché historique a déjà été détruit et le maire tué.
Des frappes ont également ciblé la région de Hermel dans la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie.
Plus de 3.240 personnes ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023, la plupart des victimes ont été tuées depuis septembre dernier, quand Israël a lancé sa campagne de bombardements et une offensive terrestre au Liban.
Au nord du Liban, le ministère de la santé libanais a indiqué qu'une frappe israélienne dans la région du Akkar avait tué au moins huit personnes lundi 11 novembre, dans l'une des attaques les plus éloignées de la frontière libano-israélienne depuis le début de la guerre ouverte par Israël contre le Liban.
Un responsable de la sécurité a indiqué à l'AFP que la cible de la frappe était un membre du Hezbollah, faisant partie d'une famille de déplacés du sud du Liban qui avait emménagé dans le bâtiment.
"La frappe de l'ennemi israélien sur Ain Yaacoub, dans la région du Akkar, a tué huit personnes et en a blessé 14 autres, selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Plus tôt, les médias libanais avaient fait état d'une frappe israélienne sur une maison à Ain Yaacoub, un village situé loin des bastions du Hezbollah.
Les bombardements aériens israéliens prennent pour cible depuis septembre principalement l'est et le sud du Liban ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, visant rarement le nord du pays.
"Une frappe ennemie a visé une maison dans le village d'Ain Yaacoub", situé dans le nord du Liban à quelque 150 km de la frontière israélienne, a indiqué l'agence de presse officielle ANI.
- Des personnes déplacées
Un responsable local, Rony al-Hage, a affirmé à l'AFP que "des personnes déplacées vivaient dans la maison de deux étages" et qu'il s'agit de l'attaque la plus au nord jamais menée par Israël depuis que la guerre a éclaté en septembre.
"Les opérations de secours et de déblaiement se poursuivent", a déclaré ce responsable.
Les habitants d'un village voisin ont entendu une forte explosion ainsi que des sirènes d'ambulances.
Le ministère de la Santé avait fait état auparavant d'une autre frappe israélienne ayant tué au moins sept personnes dans la localité de Saksakieh, dans le sud du Liban.
Dimanche, le ministère avait indiqué que 23 personnes avaient été tuées, dont sept enfants, dans le village de Almat, au nord de Beyrouth.
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