L’aide entrant à Gaza a enregistré une nouvelle baisse en octobre, a déclaré lundi 4 novembre le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), soulignant l’importance du travail de cette organisation « même si Israël s’apprête à mettre fin à ses activités ».

Le Parlement israélien, avait récemment approuvé deux lois interdisant les activités de cette agence et interdisant aux officiels israéliens d’entretenir des contacts avec elle.

Israël a officiellement informé le président de l’Assemblée générale des Nations Unies de l’adoption de la nouvelle législation en vertu de laquelle toute coopération avec l’agence cesserait dans les 90 jours.

« Le mois dernier, Israël a autorisé en moyenne 30 camions humanitaires par jour à entrer à Gaza, ce qui ne représente que 6 % des fournitures commerciales et humanitaires autorisées avant la guerre », a déclaré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.

« Cela ne peut pas répondre aux besoins de plus de deux millions de personnes, dont beaucoup sont affamées, malades et dans des conditions désespérées », a-t-il ajouté.

L’agence onusienne affirme avoir fourni une aide alimentaire à plus de 1,9 million de Gazaouis et des millions de consultations médicales depuis le début de la guerre menée par Israël contre ce territoire en octobre 2023.

« Restreindre l’accès humanitaire et en même temps démanteler l’UNRWA ajoutera une couche supplémentaire de souffrance à des souffrances déjà indescriptibles. Seule la volonté politique peut mettre fin à une situation créée politiquement », a-t-il déclaré.

L’UNRWA dispense également des services dans le secteur de l’enseignement. D’après les chiffres de l’agence, plus de 300 000 garçons et filles de Gaza – la moitié de tous les écoliers de la région – fréquentaient les écoles de l’UNRWA avant le déclenchement des offensives israéliennes. Près de 50 000 enfants de Cisjordanie fréquentent également les écoles de l’UNRWA.

« Démanteler l’UNRWA en l’absence d’une alternative viable privera les enfants palestiniens d’apprentissage dans un avenir prévisible », regrette Philippe Lazzarini.

« Au lieu de se concentrer sur l’interdiction de l’UNRWA ou de trouver des alternatives, l’attention devrait se porter sur la conclusion d’un accord pour mettre fin au conflit », appelle-t-il.