Magedah Adam et sa fille Sittna reçoivent de la nourriture et une assistance médicale dans un centre pour personnes déplacées au Soudan. Photo : WFP
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a appelé les belligérants au Soudan à accorder un accès total à ses humanitaires dans ce pays en guerre confronté au risque de famine.
Le Soudan est ravagé depuis avril 2023 par une guerre civile opposant les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo à l'armée, conduite par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays.
"Nous voulons un accès complet et sans entraves avec la possibilité d'utiliser autant de points d'entrée différents que possible au Soudan, et nous voulons nous assurer que nous pouvons commencer (l'opération humanitaire) à grande échelle", a déclaré dimanche à l'AFP la directrice du PAM, Cindy McCain.
Elle a averti qu'avec l'ensemble du Soudan en alerte de famine et avec la famine déclarée dans le camp de Zamzam au Darfour (ouest), celle-ci "va se propager. "Il est donc urgent que nous puissions intervenir, et ce, à grande échelle."
Selon l'ONU, environ 11,3 millions de personnes ont été déplacées par la guerre, dont près de trois millions ont fui le pays.
Environ 26 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire sévère, et la famine a été déclarée dans le camp de Zamzam au Darfour (ouest).
"Il faut pouvoir acheminer de la nourriture et des camions là-bas, il est donc important que les points d'entrée restent ouverts", a déclaré Mme McCain, ajoutant que cela concernait non seulement le poste-frontière avec le Tchad mais tous les postes-frontières du Soudan.
Le 18 octobre, une dizaine de pays, dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France et l'Allemagne, ont appelé les belligérants à assurer l'accès de l'aide humanitaire à des millions de personnes ayant besoin d'une "assistance urgente" au Soudan.
"L'obstruction systématique de la part des deux camps aux efforts humanitaires locaux et internationaux est à l'origine de cette famine", estiment dans une déclaration conjointe une dizaine de pays européens et nord-américains.
Lien court: