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Israël élargit son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban

AFP , Mardi, 08 octobre 2024

Israël a dit mardi avoir élargi son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à évacuer la zone côtière.

Liban
Archives : Un panache de fumée se déverse après une frappe aérienne israélienne sur le village de Khiam, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël. Photo : AFP

Au 1er anniversaire lundi de la guerre à Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a juré de poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre le Hezbollah libanais et le mouvement palestinien Hamas, des alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël.

Malgré les coups infligés au Hamas et au Hezbollah, dont les chefs ont été tués, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, frontalier au sud avec Gaza et au nord avec le Liban.

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé la veille des opérations contre le Hezbollah dans le sud-ouest du Liban, bordant la Méditerranée.

"Hier (lundi), la 146e division a commencé à mener des opérations limitées et localisées contre des cibles et des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud-ouest du Liban", a dit l'armée. C'est "la première division de réserve à opérer dans le sud du Liban (...) contre le Hezbollah".

- Quatre divisions -

Après avoir affaibli le Hamas lors d'une offensive de représailles dévastatrice à Gaza, l'armée israélienne a déplacé mi-septembre l'essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah qui a ouvert un front le 8 octobre contre Israël en soutien au mouvement palestinien.

Israël cherche à éloigner les combattants du Hezbollah des zones frontalières dans le sud du Liban et à faire cesser ses tirs contre le nord du pays pour permettre le retour chez eux des quelque 60.000 habitants ayant fui les tirs du mouvement libanais.

L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an entre Israël et le Hezbollah a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte. L'armée israélienne a commencé à pilonner violemment les fiefs du Hezbollah dans le sud et l'est du Liban, et dans la banlieue sud de Beyrouth, où elle a tué le 27 septembre le chef du mouvement Hassan Nasrallah.

Le 30 septembre, elle a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban, où elle déploie désormais quatre divisions, 24 ans après le retrait de ses troupes du sud du Liban, occupé pendant 22 ans.

Promettant de continuer à combattre "l'agression" israélienne, le Hezbollah a qualifié Israël d'entité "cancéreuse" devant être "éliminée".

- "Mission sacrée" -

Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1.110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées, selon les autorités.

"Nous avons défini les buts de la guerre et nous sommes en train de les réaliser: renverser le Hamas, ramener tous les otages à la maison, les vivants comme les morts. Il s'agit d'une mission sacrée, nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l'aurons pas accomplie", a déclaré lundi M. Netanyahu.

"Nous continuerons à nous battre", a-t-il ajouté après avoir affirmé plus tôt qu'Israël changeait "la réalité" sur le terrain pour qu'il n'y ait plus d'attaque semblable à celle du 7 octobre 2023.

- Nouveaux raids à Gaza -

Face à Israël, le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, a promis lundi une "bataille d'usure longue, douloureuse et coûteuse" pour Israël, après avoir qualifié de "très difficile" la situation des otages.

Mardi, l'armée israélienne a mené de nouveaux raids dans le nord et le centre de la bande de Gaza, où de vastes secteurs ont été réduits en ruines et où au moins 41.909 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé palestinien, jugées fiables par l'ONU.

La guerre à Gaza et au Liban s'accompagne d'une escalade entre Israël et l'Iran, alors qu'Israël a dit préparer une réponse à l'attaque aux missiles iranienne le 1er octobre contre son territoire.

"Toute attaque contre les infrastructures iraniennes entraînera une réponse plus forte", a prévenu mardi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, sur fond d'inquiétudes quant à de possibles frappes visant des sites nucléaires ou pétroliers en Iran.

Selon Téhéran, l'attaque du 1er octobre était une riposte à l'assassinat de Hassan Nasrallah et à celui à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dans une attaque imputée à Israël.

Les dirigeants occidentaux ont maintes fois souligné le droit d'Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un Etat et la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens qui dure depuis des décennies.

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