Archives : Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pendant une conférence de presse au bureau du premier ministre à Jérusalem. Photo : AP
Benjamin Netanyahu a annoncé mardi que le retour des habitants du nord d'Israël, qu'ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l'un des buts de son gouvernement, le chef du Hamas affirmant de son côté être prêt à "une longue guerre d'usure" aux côtés de ses alliés de la région.
"Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre ce soir, afin d'y inclure la section suivante : le retour en toute sécurité des habitants du nord (du pays) dans leurs maisons", a expliqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
Depuis la dernière guerre de Gaza déclenché en 7 octobre 2023, les tirs sont devenus presque quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran.
Les violences transfrontalières ont fait 623 morts au Liban, principalement des combattants, mais aussi au moins 141 civils, selon un décompte de l'AFP.
Le Hezbollah a revendiqué des "dizaines" d'attaques contre des positions israéliennes lundi, et l'armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles "terroristes" au Liban.
"La possibilité d'un accord s'éloigne car le Hezbollah continue de soutenir le Hamas", a déclaré lundi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à l'émissaire américain Amos Hochstein, en visite en Israël.
Gallant a aussi jugé que "l'action militaire" était "le seul moyen de garantir le retour des communautés du nord d'Israël dans leurs foyers".
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem avait déclaré samedi que son groupe n'avait "pas l'intention d'entrer en guerre (mais) si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux".
Le chef du Hamas Yahya Sinouar a assuré de son côté que Hamas était "préparé" à "mener une longue guerre d'usure" contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza.
Les "efforts conjoints" avec les groupes de "la résistance" au Liban, en Irak et au Yémen vont "briser la volonté" d'Israël, a-t-il ajouté dans un message de félicitations aux rebelles houthis du Yémen, alliés du Hamas, qui ont mené dimanche une attaque au missile sur le centre d'Israël.
Ces propos ont semblé répondre au ministre de la Défense israélien qui avait assuré la semaine dernière que le "Hamas, en tant que formation militaire, n'existe plus".
Lundi, de nouveaux bombardements israéliens ont fait plus d'une vingtaine de morts dans la bande de Gaza, selon des médecins et des secouristes. L'armée n'a pas confirmé ce bilan.
Près d'un an après le début de la guerre, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé lundi la "punition collective" infligée à la population de Gaza qui subit une souffrance "inimaginable".
"Evidemment, nous condamnons tous les attaques du Hamas, mais "la vérité est que rien ne justifie la punition collective de la population palestinienne", a-t-il dit à l'AFP.
L'assemblée générale de l'ONU va débattre à partir de mardi d'un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l'occupation des territoires palestiniens dans les "12 mois", un texte qui a provoqué la colère d'Israël.
L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait au moins 41.226 morts, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne détaille pas les combattants et civils tués. La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés.
*Article modifié par Ahraminfo
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