Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares (au centre), s'exprime lors d'une conférence de presse avec (de gauche à droite) le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borell, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, la ministre slovène des Affaires étrangères Tanja Fajon et le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty à l'issue d'une réunion sur une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, au ministère des Affaires étrangères à Madrid. Photo : AFP
La déclaration conjointe de Madrid, issue le vendredi 13 septembre, exige le rétablissement total du contrôle de l'Autorité palestinienne sur le passage de Rafah et l'ensemble de la frontière, ainsi que le retrait total des forces israéliennes de Gaza, y compris de l'axe de Philadelphie (Salah Al-Din).
La réunion, qui a eu lieu à Madrid, a compris les représentants de l'Egypte, de Bahreïn, de la Jordanie, de la Palestine, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, le secrétaire général de la Ligue arabe, le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borell, ainsi que les ministres des Affaires étrangères de la Slovénie, de la Norvège, de l’Irlande et de l’Espagne.
En mai, Israël a pris le contrôle opérationnel du côté palestinien du passage de Rafah et a ensuite occupé l'axe de Philadelphie. Une manœuvre que l'Egypte rejette catégoriquement, car cela entrave l'acheminement de l'aide à la bande de Gaza et menace la stabilité dans la région.
« Nous réitérons l’appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et à la libération des otages et des détenus », a indiqué le communiqué.
Les ministres des Affaires étrangères et des hauts responsables politiques ont appelé à la mise en œuvre crédible et irréversible de la solution à deux Etats, conformément au droit international et aux normes convenues, lors de la réunion, organisée par le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, au palais de Moncloa, à Madrid.
Selon la déclaration, la solution des deux Etats permettrait d'atteindre une paix juste et durable, respectant les droits du peuple palestinien, tout en garantissant la sécurité d'Israël, et établirait des relations normales dans une région stable et coopérative.
Cependant, il est crucial que la communauté internationale prenne des mesures concrètes pour mettre en œuvre cette solution, notamment en reconnaissant l'Etat de Palestine et en l'incluant en tant que membre à part entière des Nations-Unies.
« La reconnaissance est un élément-clé de ce nouvel agenda de paix, facilitant la reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine », a-t-elle souligné.
La déclaration a souligné la nécessité d’acheminer l’aide humanitaire immédiatement, « sans condition, sans obstacles et en grande quantité », en ouvrant tous les points de passage israéliens et en soutenant le travail de l’UNRWA et d’autres agences des Nations-Unies.
La déclaration a mis en garde contre l'escalade en Cisjordanie et demandé « un arrêt immédiat des attaques militaires contre les Palestiniens » de même que préserver le statut juridique et historique des lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem.
La déclaration a souligné le plein soutien aux efforts de médiation en cours entrepris par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis et le rejet de toute action visant à entraver ce processus de médiation.
Les signataires ont aussi appelé tous les membres des Nations-Unies à se joindre à la réunion plus large sur « la situation à Gaza et la mise en œuvre de la solution à deux Etats comme voie vers une paix juste et globale », en marge de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 26 septembre 2024.
Lien court: