Une source de sécurité libanaise a indiqué que six combattants du Hezbollah avaient été tués mardi dans une frappe israélienne au Liban, le mouvement pro-iranien revendiquant des attaques en Israël, dont l'aviation a franchi à basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth.

Le ministère libanais de la Santé avait confirmé plutôt mardi la mort de cinq personnes "dans une frappe israélienne sur une maison" à Mayfadoun, avant de revoir le bilan à la hausse.

La sixième victime a été tuée dans une autre frappe sur Adaïssé, un autre village au sud, selon la même source libanaise.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir "frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Nabatieh", où se trouve Mayfadoun, "utilisée par plusieurs terroristes" qui préparaient selon elle des attaques contre Israël.

Le Hezbollah revendique de son côté des attaques aux drones visant le nord d'Israël. Celles-ci ont fait deux blessés, mardi, selon le mouvement. 

Les survols et les déflagrations qui ont semé la panique dans la capitale libanaise sont intervenus alors que le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah allait commencer un discours, et à un moment où les craintes d'un embrasement régional entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre s'intensifient sur fond de guerre dans la bande de Gaza.

"L'aviation israélienne a franchi le mur du son au-dessus de la capitale et de plusieurs régions à deux reprises", a de son côté indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Selon l’envoyé spécial de la chaîne Al-Qahera News, un raid violent a visé le village de Kafr Kala au moment de la diffusion du discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

« Le franchissement du mur du son au-dessus de la capitale Beyrouth est une tentative de provocation », a estimé ce dernier dans son discours.

Ces évolutions interviennent alors que la communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre, Téhéran ayant promis de riposter aux assassinats du chef du Hamas et du responsable militaire du Hezbollah la semaine dernière, imputés à Israël.

Dès le début de la guerre à Gaza en octobre dernier, le Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël.

Les violences transfrontalières ont fait au moins 555 morts, dont 361 combattants du Hezbollah et 116 civils libanais, selon un décompte de l'AFP.

En Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 militaires et 25 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.