L'ambassadeur Ahmed Abdel Latif et l'ex- ministre des Affaires étrangères Amr Moussa.
La quatrième édition du Forum d’Assouan pour la paix et le développement, organisée par le Centre International du Caire pour la Résolution des conflits, le Maintien et la Consolidation de la Paix (CCCPA) et tenue au Caire les 2 et 3 juillet a clôturé ses travaux par une série de recommandations. Objectif : faire face aux problèmes socio-économiques en Afrique. « Cette 4e édition confirme que ce forum est devenu un événement de première importance en Afrique et dans le monde », a déclaré l’ambassadeur Ahmed Abdel Latif, directeur-général du Forum et du CCCPA. Et d’ajouter : « Bien plus qu’un simple événement, le Forum est une plateforme qui vise à trouver des solutions aux problèmes ». La tenue de ce forum coïncide avec le soixantième anniversaire du premier sommet de l’organisation de l’unité Africaine qui s’est tenu au Caire en 1964. Or, l’Afrique fait face à de nombreux problèmes. Outre le contexte géopolitique mondial, le continent souffre de guerres intestines notamment au Soudan et dans la Corne de l’Afrique, de même que de la montée de l’extrémisme et du terrorisme et de l’impact des changements climatiques.
Les responsables africains ont tenté de trouver des solutions à ces problèmes à travers de multiples initiatives pour régler les conflits.
En Somalie où la mission de l’Union africaine (ATMIS) a réussi à mettre terme à la guerre intestine « en rapprochant les différents protagonistes, armés ou non armés », explique le El Hadj Sarojah Bah, directeur du département des affaires politiques, de paix la et de la sécurité au sein de l’Union Africaine. Pour parvenir à une paix durable en Afrique, il est impératif d’intégrer les femmes au processus de règlement des conflits. De la Somalie à la Républque Démocratique du Congo en passant par Gaza, les femmes ont toujours joué un rôle important dans l’instauration de la paix et de la sécurité. « C’est pourquoi l’intégration des femmes dans le processus de maintien de la paix est un élément clé de la nouvelle gouvernance en Afrique », explique Hawa Sally Samai, secrétaire exécutive de la commission indépendante pour la paix en Sierra Léone. Il semblerait que l’initiative de gouvernance ait porté ses fruits dans les conflits qui ont ravagé certaines régions du continent noir, d’où la nécessité de continuer dans cette voie pour régler les conflits ethniques, ceux qui se rapportent aux déplacements de populations et ceux qui ont trait au réchauffement climatique. Le Forum a insisté également sur la nécessité d’augmenter les investissements surtout dans les régions recluses pour éviter que les jeunes ne tombent dans les filets de l’extrémisme.
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