Yaël Dayan, fille du général Moshé Dayan. Photo : X
Née en 1939 à Nahalal, près d'Haifa, dans le nord de ce qui est alors la Palestine mandataire, elle est d'abord journaliste puis connaît le succès avec ses premiers romans, traduits dans le monde entier, avant de s'engager dans des combats féministes et pacifistes.
Elue en 1992 sur les bancs de la Knesset (Parlement) au sein du Parti travailliste, elle provoque un scandale en rencontrant l'année suivante à Tunis le chef de l'Organisation de libération de la Palestinie (OLP) Yasser Arafat, ce qui alors était interdit par la loi israélienne.
En 2003, elle quitte le Parti travailliste pour rejoindre Meretz, une formation plus à gauche, et devient maire adjointe de Tel-Aviv et conseillère municipale pendant dix ans.
Défenseure des droits des LGBTQ+, elle avait été désignée en 2015 comme l'une des personnalités les plus influentes dans ce domaine en Israël.
Détestée par la droite israélienne, elle avait été victime d'une agression en 1997 quand un extrémiste juif lui avait lancé du thé brulant au visage, alors qu'elle effectuait une visite dans la ville de Hébron en Cisjordanie occupée.
Dans sa jeunesse, sa vie sentimentale avait fait la une des rubriques potins des magazines israéliens, notamment ses relations avec des compagnons d'armes de son illustre père, l'ancien chef d'état-major Moshé Dayan, soldat et homme politique, resté dans l'Histoire comme le héros de la victoire lors de la guerre-éclair des Six-Jours en 1967.
Yaël Dayan avait été notamment en couple avec le cinéaste grec Michael Cacoyannis.
Atteinte d'une maladie aux poumons depuis des années, elle laisse deux enfants, dont une fille mariée au romancier israélien à succès Yishaï Sarid, fils de l'ancien ministre Yossi Sarid.
Ses deux jeunes frères, Oudi Dayan, sculpteur, et Assi Dayan, acteur et cinéaste, l'ont précédée dans la tombe.
"Yaël a gravé dans la roche les droits des femmes et des LGBT quand personne ne intéressait à ces sujets", a affirmé Zehava Galon, ex-cheffe de Meretz, dans un éditorial publié dimanche dans le quotidien Haaretz.
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