Bombardements israéliens au sud du Liban. Photo : AFP
Une octogénaire a été tuée jeudi et son mari blessé, selon un média officiel, dans un bombardement israélien sur un village frontalier du sud du Liban, d'où le Hezbollah a lancé de nouvelles attaques contre Israël en représailles.
Depuis le début de la guerre, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, sont quasi-quotidiens à la frontière.
La femme a été tuée par "des tirs d'artillerie israéliens qui ont visé sa maison dans le village de Maroun al-Ras", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Son mari, également octogénaire, a été blessé.
Lundi, le Hezbollah avait prévenu qu'il répondrait à toute attaque israélienne contre des civils.
Dans des communiqués, la puissante formation chiite a annoncé jeudi avoir lancé une série d'attaques contre Israël, dont une à l'aide de trois drones.
L'armée israélienne a indiqué que "deux civils israéliens ont été légèrement blessés à la suite de tirs sur le secteur de Dovev", proche de la frontière libanaise. Elle a ajouté que l'armée avait riposté aux sources de tirs.
Mercredi, le Hezbollah avait annoncé la mort de trois de ses combattants, dont un après une frappe israélienne sur une maison dans un autre village frontalier, Markaba.
Alors que les violences sont généralement limitées aux zones frontalières, une frappe israélienne avait également visé un secteur à quelque 25 km au nord de la frontière.
Les affrontements frontaliers ont fait au moins 140 morts au Liban, parmi lesquels une centaine de combattants du Hezbollah et au moins 19 civils.
Au moins onze personnes ont été tuées côté israélien, dont sept militaires.
Mercredi soir, l'armée israélienne avait annoncé avoir frappé un "centre de commandement opérationnel" du Hezbollah, et tiré sur des combattants se dirigeant vers la frontière près de Metula.
Les violences à la frontière ont en outre entraîné le déplacement forcé de plus de 72.000 personnes au Liban, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait appelé lundi depuis Beyrouth à la retenue pour éviter un embrasement régional.
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en visite en Israël, avait de son côté exhorté le Hezbollah à ne pas "provoquer un conflit plus large".
Le chef de la diplomatie israélienne, Eli Cohen, avait affirmé dimanche que son pays "n'avait pas l'intention d'ouvrir un nouveau front" à sa frontière nord. Mais il a estimé qu'il fallait "obliger le Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani", plus loin de la frontière, soit par la voie diplomatique, soit "par la force".
Lien court: