La Syrie, dont le siège était vide depuis novembre 2011, peut désormais « participer à toutes les activités et réunions de l’organisation panarabe » selon la décision finale de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères dimanche au Caire. La décision a été adoptée par consensus sans la moindre objection ou réserve, même de la part des pays qui jusqu’à très récemment affichaient encore leur refus de réintégrer la Syrie, estimant que le régime de Bachar Al-Assad n’a rien offert en contrepartie.
Tout en appelant à un règlement de la crise syrienne issue de la guerre civile, y compris la question des réfugiés qui ont fui vers les pays voisins, les ministres arabes ont précisé qu’ils procéderont au « pas par pas ». « Ce n’est que le début de tout un processus qui s’étalera dans le temps », a affirmé le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul-Gheit. « L’essentiel est que les pays arabes prennent en charge le règlement de leurs problèmes », a précisé de son côté Sameh Choukri, chef de la diplomatie égyptienne et président de la rencontre.
Peu avant le communiqué final, les chefs de diplomatie des 21 pays arabes s’étaient réunis à hui clos et approuvé, sur proposition de la Jordanie, la formation d’un comité ministériel qui sera chargé de suivre l’application de la résolution. Le comité dit 5+1 regroupe l’Egypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Iraq et le Liban, en plus du secrétaire général de la Ligue arabe. Il servira de mécanisme de surveillance pour la mise en œuvre des décisions prises à Amman début mai, sur les réfugiés et le trafic de drogue.
Les ministres arabes ont également tenu deux autres réunions consacrées à l’agression continue de l’occupant israélien contre les Palestiniens et au conflit en cours au Soudan.
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