Fatma Omar, la légende de la parahaltérophilie
Fatma Omar a écrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de la parahaltérophilie mondiale. Elle est devenue une légende avec ses performances exceptionnelles. La chasseuse d’or, la légende de l’haltérophilie ou encore la dame de fer sont des titres attribués à la star égyptienne qui a déjà marqué l’histoire de l’haltérophilie paralympique mondiale. Son nom n’est pas connu seulement en Egypte et en Afrique mais il sonne aussi aux quatre coins du monde.
Ce n’est pas étrange pour une athlète qui possède à son palmarès quatre médailles d’or paralympiques et deux d’argent. Sans compter ses différentes médailles lors des Championnats du monde et des Championnats d’Afrique, ainsi que plusieurs tournois internationaux. Elle a été nommée à plusieurs reprises la meilleure parahaltérophile du monde par le Comité international paralympique.
La carrière dorée de Fatma Omar a débuté en 1994 lorsqu’elle a remporté sa première médaille nationale. Et depuis, elle a commencé à écrire sa propre histoire. Depuis sa médaille d’or remportée aux Jeux paralympiques de Sydney 2000, Fatma Omar n’a plus raté le podium lors de cinq Jeux consécutifs. Elle a remporté l’or aux Jeux paralympiques d’Athènes en 2004, de Beijing en 2008 et de Londres en 2012. La championne égyptienne a également participé aux Jeux de Rio de Janeiro 2016 et elle a remporté la médaille d’argent. Idem à Tokyo où elle a réalisé le même résultat. Ses exploits aux Championnats du monde ne sont pas à négliger avec ses trois médailles d’or en 2002, 2014 et 2019.
Il y a un mois, la légende de l’haltérophile paralympique égyptienne a annoncé sa retraite après une glorieuse carrière étalée sur presque 31 ans. Malgré sa retraite, elle reste une idole pour ses coéquipières, une légende qui influence les para-haltérophiles égyptiens.
Rehab Ahmed, star de la parahaltérophilie
Rehab Radwan Ahmed, championne du monde consécutif et double médaillée d’argent paralympique, est une vedette des handisports en Egypte. A l’instar de son idole Fatma Omar, Rehab, atteinte de poliomyélite depuis sa tendre enfance, est tombée amoureuse de la parahaltérophilie. Un jour, elle a rencontré par hasard l’entraîneur de la sélection nationale Abdelhakim Fares qui l’a encouragée à pratiquer la discipline. Depuis ses débuts, elle était très distinguée et a commencé à récolter les médailles internationales très vite. En 2013, elle a remporté sa première médaille internationale en décrochant l’or à la Coupe du monde aux Emirats arabes unis en catégorie de 55 kg. Depuis cette date, elle n’a jamais raté le podium et elle était spécialisée dans la catégorie de 50 kg dans laquelle elle a remporté deux médailles olympiques (Rio 2016 et Tokyo 2020) et quatre médailles aux Championnats du monde (Mexique 2017, Kazakhstan 2019, Géorgie 2021 et Emirats arabes unis 2023). « Je voudrais envoyer un message : la personne handicapée peut réaliser des exploits. J’ai pu réaliser cela grâce au grand soutien de ma famille en plus de celui du Dr Ashraf Sobhy, ministre de la Jeunesse et du Sport, et du Dr Hossam El-Din Mostafa, président du Comité égyptien paralympique », avait-elle dit.
Aujourd’hui, Rehab prépare dur la Coupe du monde qui aura lieu ce mois à Charm Al-Cheikh, une étape très importante avant les Jeux paralympiques de Paris durant lesquels elle vise un premier titre paralympique.
Salma Aly, pionnière du parataekwondo
Salma Aly est la première Egyptienne à pratiquer le parataekwondo, une discipline très nouvelle dans les handisports. Depuis son enfance elle a commencé à pratiquer le taekwondo au club Al-Nasr avec les personnes normales et elle a disputé plusieurs compétitions. En 2019, lors de la première édition des Championnats d’Afrique de parataekwondo, Salma Aly a remporté une médaille d’or et s’est qualifiée pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020.
L’année dernière, la jeune parataekwondoïste a commencé à réaliser des exploits inédits. Elle a débuté la saison en remportant une médaille d’argent à l’Open de Turquie et une médaille de bronze à la Coupe du président. Puis elle a continué son élan en remportant la médaille d’or à l’Open d’Egypte. Ensuite, elle a écrit son nom en lettres d’or en décrochant la médaille d’or du Grand Prix de Mexique en septembre dernier. Salma Aly n’était pas satisfaite d’être la première Egyptienne qui décroche une médaille au Grand Prix de parataekwondo, elle a refusé de rentrer du Mexique avec une seule réussite et a remporté la médaille d’argent de la catégorie de -52 kg aux Championnats du monde de parataekwondo après des heures de sa victoire historique au Grand Prix.
La jeune parataekwondoïste n’a pas voulu clôturer l’année 2023 sans le ticket paralympique. Elle s’est qualifiée pour les Jeux paralympiques de Paris après avoir remporté la médaille d’argent de la catégorie de -52 kg à la finale du Grand Prix qui s’est déroulée à Manchester (Grande-Bretagne).
Le nouveau but de la jeune parataekwondoïste est une médaille historique aux Jeux paralympiques de Paris.
Malak Abdel Shafi, une paranageuse exceptionnelle
La paranageuse Malak Abdel Shafi a écrit son nom dans l’histoire des handisports égyptiens en devenant la première Egyptienne et Arabe à disputer une finale de natation aux Jeux paralympiques lors des Jeux de Tokyo. La jeune étudiante de l’Université américaine du Caire a commencé la paranatation comme une physiothérapie après un accident qui a causé la mort de son père et lui a provoqué une paralysie alors qu’elle n’avait que 9 mois. Au fil des ans, ce sport est devenu une passion. Elle a découvert qu’elle pouvait être une championne paralympique et elle a commencé son parcours en 2012 en remportant sa première médaille nationale. Enfant très talentueuse, elle a commencé sa carrière professionnelle à l’âge de 12 ans seulement en participant au Tournoi international d’Espagne en 2015 et elle a remporté une médaille d’or et deux d’argent. Durant sa carrière, elle a cumulé 15 médailles internationales et plus de 50 médailles nationales en natation paralympique. Malak Abdel Shafi est détentrice du record d’Afrique de 100 m brasse (Londres 2019) et médaillée d’argent aux Championnats du monde juniors (Athlone 2018).
Malak, qui a eu plusieurs revers au cours de sa vie, est convaincue qu’il ne faut jamais abandonner quand les portes se ferment, mais qu’il faut plutôt trouver un autre moyen d’atteindre cet objectif et ce but. « Il y a toujours une autre manière », pense-t-elle. Tout au long de son parcours, la jeune femme a été largement soutenue par sa famille. Elle espère avoir un impact positif et devenir un modèle inspirant pour les autres. Le rêve de Malak a toujours été de participer aux Jeux paralympiques. A Tokyo 2020, elle a réalisé un exploit en disputant la finale de 100 m brasse. Aujourd’hui, après sa qualification pour les Jeux paralympiques de Paris, elle rêve de réaliser une meilleure performance.
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