Bilan catastrophique
Dans la bande de Gaza, la mort est partout. En seulement 45 jours, les forces d’occupation israéliennes ont commis plus de 1 300 massacres contre des familles palestiniennes au cours desquels plus de 13 000 Palestiniens ont été tués, dont 5 500 enfants et 3 500 femmes, depuis le début de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, le 7 octobre dernier. Civils massacrés et infrastructures détruites. Les avions de guerre, l’artillerie et les canonnières ont frappé des maisons, des bâtiments, des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des rues et même les sièges des Nations-Unies et des organisations humanitaires. Des habitants sont sortis des décombres, portés sur les épaules ou ont été laissés sous les décombres en raison du manque d’équipes de secours et d’évacuation. Des quartiers et des bâtiments entiers sont comme s’ils n’avaient jamais existé ; avec l’aide d’un peu d’équipements, les mains des sauveteurs fouillent parmi les décombres pour tenter d’atteindre les corps sous les décombres, mais les équipes de secours civiles elles-mêmes deviennent la cible des attaques israéliennes. Ces massacres ciblent surtout le nord de la bande de Gaza pour faire déplacer plus de 800 000 Palestiniens qui s’accrochent toujours à leurs maisons et refusent de partir.
Les écoles dans le viseur
Samedi 18 novembre, l’occupation israélienne a ciblé l’école Al-Fakhoura, affiliée à l’Office de secours et de travaux des Nations-Unies pour les réfugiés (UNRWA), dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. En effet, l’école Al-Fakhoura a servi de refuge à des centaines de Palestiniens déplacés de force. Les statistiques préliminaires font état d’environ 200 martyrs et d’un grand nombre de blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Des centaines d’autres sont toujours sous les décombres. « Nous considérons qu’il s’agit d’une nouvelle preuve démontrant que la guerre déclarée par Israël aux civils palestiniens a pour but de vider tout le nord de la bande de Gaza de toute présence palestinienne », souligne le ministère palestinien des Affaires étrangères.
Toujours dans le nord de la bande de Gaza, l’occupation israélienne a commis un autre massacre cette semaine dans l’école de Tal Al-Zaatar, dans la ville de Beit Lahia qui abrite des milliers de personnes déplacées. Les scènes de meurtres et de destructions dans cette école étaient horribles et déchirantes. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu’au moins 50 martyrs avaient été tués et des centaines d’autres blessés dont la majorité sont des enfants et des femmes. Les violents bombardements israéliens sur une place résidentielle à Tal Al-Zaatar, dans le camp de Jabalia, ont conduit à l’effondrement de plusieurs immeubles résidentiels au-dessus de leurs habitants, provoquant une destruction massive de la place résidentielle, habitée par des familles et des personnes déplacées. Les bombardements ont coûté la vie à au moins une centaine de martyrs, ont fait des centaines de blessés et ont causé d’importantes destructions sur le site.
Al-Falah, une autre école hébergeant des personnes déplacées dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza, a été prise pour cible, vendredi dernier, par l’occupation israélienne. Les ambulances et la défense civile ont pu récupérer les corps de plus de 20 martyrs, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que des dizaines de blessés, outre les disparus.
Des hôpitaux devenus des zones de mort
L’occupation n’a pas cessé de commettre des massacres contre des civils dans leurs maisons ou dans des centres d’hébergement, ou encore dans des écoles affiliées à l’UNRWA. Elle a également ciblé les déplacés et les patients des hôpitaux de la bande de Gaza. A l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de la bande de Gaza, les forces israéliennes ont transformé l’hôpital en caserne militaire après avoir évacué un grand nombre de ceux qui s’y abritaient, dont des malades, des médecins et des personnes déplacées …
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir mené, samedi, une mission à l’hôpital Al-Shifa, alors que les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital et l’ont assiégé. L’organisation a décrit l’hôpital comme « une zone de mort » et a déclaré dans un communiqué sur la plateforme X qu’il y a encore 25 agents de santé et 291 patients à l’hôpital Al-Shifa, confirmant qu’il y a eu de nombreux décès de patients au cours des derniers jours en raison de la fermeture des services médicaux.
L’équipe de l’OMS a décrit la situation de tragique en déclarant : « Les couloirs et l’enceinte de l’hôpital étaient remplis de déchets médicaux et solides, augmentant le risque d’infection. Les patients et les agents de santé avec qui nous avons parlé avaient peur pour leur sécurité et leur santé et ont demandé d’être évacués ». Pour sa part, le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a déclaré : « Plus de 500 malades et blessés, épuisés par la faim, la soif et la douleur, ont été forcés par l’armée israélienne de quitter le complexe médical d’Al-Shifa, pour affronter leur sort dans les rues alors qu’ils ont cruellement besoin de soins médicaux de qualité supérieure, d’autant plus que la majorité d’entre eux sont dans un état grave ».
Les forces israéliennes ont aussi transformé l’hôpital Al-Rantisi en caserne militaire après avoir expulsé les enfants, les malades, les blessés, le personnel médical et les déplacés qui s’abritaient dans le bâtiment de l’hôpital. Encore un massacre douloureux à l’hôpital Kamal Adwan, qui a été bombardé après qu’un obus de missile israélien est tombé directement sur la salle de soins intensifs, blessant des enfants et leurs accompagnants. L’hôpital reçoit quotidiennement des dizaines de blessés. C’est presque le seul hôpital qui fournit des soins et une crèche aux enfants après que 26 hôpitaux sur un total de 35, à Gaza, ont été mis hors service. Cette tentative de mettre hors service le complexe médical Kamal Adwan pourrait conduire à une catastrophe humanitaire.
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