« Le gouvernement prépare la Conférence de la promotion des investissements en Egypte, où seront invités les grandes institutions internationales, les grandes banques d’investissement, les représentants des entreprises internationales et les hommes d’affaires », a déclaré l’ambassadeur Nader Saad, porte-parole du Conseil des ministres. En effet, le gouvernement égyptien place actuellement le dossier de l’attraction des investissements locaux et étrangers à la tête de ses priorités, afin d’augmenter le flux des devises étrangères. C’est ainsi que le gouvernement élabore un dossier englobant les opportunités d’investissements dans les différents secteurs pour les présenter au cours de la Conférence sur la promotion des investissements en Egypte.
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé un bouquet de mesures incitatives, notamment les motivations de la loi sur l’investissement et les motivations de l’investissement dans le secteur de la santé, en plus de l’exonération de 19 secteurs industriels de l’impôt foncier. En parallèle, le gouvernement travaille sur les mécanismes de mise en oeuvre du document de la politique de propriété de l’Etat qui renforce le rôle du secteur privé dans les activités économiques du pays.
Le premier ministre, Moustapha Madbouli, a présidé la semaine dernière la première réunion du comité chargé des préparatifs de la Conférence de la promotion des investissements, qui a regroupé un nombre de ministres et de responsables, et a souligné que celle-ci est l’un des plus importants résultats de la conférence économique récemment tenue. « Un plan exécutif et des tâches doivent être déterminés pour chaque ministère et organisme afin que ce comité continue à travailler jusqu’à la conférence, exactement comme nous l’avons fait lors du Sommet du climat », a confirmé Madbouli.
Plusieurs recommandations
Parallèlement aux efforts du gouvernement, la commission des affaires financières et économiques du Sénat a discuté, en présence d’un nombre de membres du gouvernement, une étude présentée par le député Yasser Zaki, sous-secrétaire de la commission, sur « les obstacles et les incitations à l’investissement pour améliorer le climat d’investissement et encourager l’investissement étranger direct ». L’étude a révélé que le principal obstacle est la faible efficacité des institutions publiques et gouvernementales à cause de la complexité, de la bureaucratie et du manque de transparence de leurs systèmes, mettant l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en oeuvre de plans intégrés pour améliorer le climat de l’investissement avec ses diverses composantes politiques, économiques, sociales et institutionnelles. Dans ce contexte, l’étude a présenté 16 recommandations, dont les plus importantes sont la nécessité d’élaborer une stratégie qui détermine le type d’investissement étranger ciblé, en se concentrant sur les secteurs qui contribueront au développement de l’économie égyptienne, la nécessité de définir une carte d’investissement basée sur les avantages concurrentiels disponibles uniquement en Egypte, comme l’exploitation de ressources naturelles rares, ou l’exploitation de l’emplacement stratégique de l’Egypte à proximité de l’Europe ou de l’abondance des sources d’énergie renouvelables, afin de transformer l’Egypte en un hub énergétique régional. Sans oublier la nécessité d’assurer les besoins des investisseurs étrangers en discutant avec les hauts cadres des entreprises étrangères oeuvrant en Egypte du climat d’investissement optimal de leur point de vue, en analysant leurs attentes, résolvant leurs problèmes et facilitant leur processus.
L’étude a ainsi recommandé d’entamer immédiatement les réformes qui contribuent à l’attraction des investissements, comme la lutte contre la corruption, et de confier la tâche de la promotion de l’investissement en Egypte à un organe supérieur administrativement affilié à l’institution présidentielle, dans le cadre de la Vision 2030 de l’Egypte, de sorte qu’il y ait des succursales dans les cinq plus grands pays intéressés par l’investissement au Moyen- Orient et en Afrique. Elle a aussi proposé de conférer un nouveau rôle aux ambassades égyptiennes à l’étranger, dont le nombre s’élève à près de 123 de par le monde, en y incluant des départements pour la promotion du tourisme et de l’investissement, et aussi de créer de nouveaux partenariats économiques internationaux pour encourager l’investissement étranger direct dans les services de base tels que les usines de dessalement, l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables, l’hydrogène vert, le traitement des déchets, la construction de routes et les transports …
Des mesures déjà prises
Au cours des discussions au sujet de cette étude, la ministre de la Planification et du Développement économique, Hala Al-Saïd, a souligné que l’Etat tient à diversifier les domaines d’investissement prometteurs pour les investisseurs locaux et étrangers conformément aux avantages comparatifs de l’Egypte, vu qu’il existe de nombreuses opportunités dans différents secteurs tels que l’agriculture, les télécommunications et la technologie informatique, le tourisme et les zones franches. La ministre a ainsi exposé les différentes mesures adoptées par l’Etat au cours des dernières années pour améliorer le climat de l’investissement en Egypte. Elle a évoqué l’initiative de réforme du climat des affaires « ERRADA », qui vise à réformer le cadre législatif et réglementaire pour assurer la stimulation des entreprises. De plus, l’Etat a créé le Haut Conseil de l’investissement, présidé par le président de la République et composé des autorités concernées, qui a dernièrement adopté le document de la « Politique de propriété de l’Etat », déterminant le rôle de l’Etat dans les divers secteurs en tant que régulateur de l’activité économique, confirmant que ce document contribue à créer un environnement stimulant pour l’investissement.
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