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S.E. M. Gareth Bayley : Le partenariat vert entre nos deux pays est devenu une réalité

Ola Hamdi , Mercredi, 09 novembre 2022

S.E. M. Gareth Bayley, ambassadeur britannique au Caire, revient sur les enjeux climatiques mondiaux et la coopération entre Le Caire et Londres en matière d’environnement. Entretien.

S.E. M. Gareth Bayley

Al-Ahram Hebdo : La COP26 s’est tenue à Glasgow, au Royaume-Uni, comment voyez-vous la situation d’une COP à l’autre ?

L’ambassadeur Gareth Bayley : Le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma, s’est engagé à frayer la voie à l’actuel président de la COP27, Sameh Choukri. La participation de la Grande-Bretagne à la COP27 vise à aider et soutenir l’Egypte dans la mise en oeuvre des engagements et des promesses annoncés par les pays lors des précédentes conférences sur le climat. Nous avons tous le devoir envers les générations futures de lutter contre tous les risques climatiques et d’aider nos amis en Egypte à mettre en oeuvre ces objectifs. Nous visons également à renforcer, au cours de la prochaine période, le partenariat vert avec l’Egypte.

—  Quels sont les aspects du partenariat vert entre l’Egypte et la Grande-Bretagne ?

— Ils sont divers, soit économiques, commerciaux et éducatifs. Un nouveau modèle de coopération a récemment émergé: le partenariat vert entre les deux pays, il s’agit de soutenir des activités et des projets qui adoptent le principe du développement durable et de la préservation de l’environnement. Cette coopération a atteint un stade avancé qui s’est traduit par la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Agence africaine pour le développement, une organisation à but non lucratif soutenue par le gouvernement britannique, et l’Autorité générale de surveillance financière, pour aider le secteur financier en Egypte à devenir plus durable. Conformément à ce mémorandum, les deux parties travailleront directement avec les compagnies d’assurance locales et les fonds de pension pour soutenir l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur stratégie et leurs opérations, outre le lancement du programme britannique d’accélération du financement climatique en Egypte. Ces étapes accélérées dans notre partenariat prouvent la confiance britannique dans le fait que l’Egypte fait désormais partie de l’approche innovante pour aider les projets à faible émission de carbone à sécuriser les investissements.

Nous participons également au programme « NWFE », qui vise à compter sur les énergies renouvelables dans la fourniture de l’électricité, le dessalement de l’eau et la production agricole durable. Nous coopérons avec l’Egypte dans la construction de nouvelles turbines pour générer de l’énergie éolienne dans un parc éolien à Al-Zaafarana, du fait que cet endroit est adapté à la production d’énergie propre et verte. Nous avons également 3 entreprises qui sont intéressées par la production d’hydrogène vert. J’estime que le lancement du programme d’accélération du financement en Egypte prouve que le partenariat vert croissant entre les deux pays est devenu une réalité.

— Qu’est-ce précisément le programme d’accélération du financement de l’action climatique ?

— Il s’agit d’un programme qui aide les projets à faible émission de carbone à accéder au financement dont ils ont besoin. Il s’agit essentiellement d’un programme d’assistance technique d’une valeur de 10 millions de livres sterling, conçu pour permettre l’investissement dans des solutions climatiques ambitieuses, autrement dit, une réponse directe au besoin urgent et à l’ampleur des besoins climatiques sur le terrain, en soutenant les projets climatiques prometteurs, tels que les projets d’énergie propre, pour qu’ils deviennent plus attractifs pour les investisseurs, ce qui contribue à créer des emplois verts. Il veille également à ce que les projets d’accélération du financement climatique soient les mieux placés pour attirer les investissements de bailleurs de fonds nationaux et étrangers, et s’emploie en outre à soutenir un programme de renforcement des capacités des partenaires locaux dans des domaines comme les technologies propres, la combinaison du financement vert provenant de sources publiques et privées, la fourniture du conseil sur la promotion de l’égalité hommes-femmes et l’intégration de la société dans l’action climatique.

— Quel est le rôle de l’Agence africaine de développement en général et son rôle en Egypte en particulier ?

— Créée en 2012, l’Agence africaine de développement est une organisation à but non lucratif soutenue par le gouvernement britannique, mais aussi une institution de développement pour renforcer le secteur financier et mettre le financement au service de l’avenir du continent africain. Son rôle est d’établir un mécanisme de coopération entre l’équipe d’experts du secteur financier de l’agence, les gouvernements, les entrepreneurs, les organes de contrôle et les décideurs politiques en vue de concevoir des programmes ambitieux qui aident les marchés financiers à mieux fonctionner pour servir toutes les parties qui traitent avec eux. En Egypte, l’agence s’emploie à identifier des mécanismes susceptibles de soutenir les efforts de l’Egypte pour gérer les risques liés au changement climatique et à développer les ressources humaines en promouvant une participation constructive, en organisant des rencontres avec les entrepreneurs et les décideurs politiques et en accordant une attention aux groupes les plus touchés par le changement climatique. Les initiatives de l’agence incluent également la promotion de solutions innovantes pour lutter contre le changement climatique et aider les acteurs régionaux à financer les projets d’adaptation dans les pays d’Afrique du Nord.

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