— Qu’est-ce que le dialogue national ?
— Il s’agit d’un dialogue entre le gouvernement, les forces politiques et sociales, la société civile et d’autres acteurs de la scène publique, afin de s’accorder sur une vision concernant l’avenir de l’Egypte et déterminer les défis auxquels l’Egypte sera confrontée pendant la période à venir. Les participants proposeront des idées et des amendements législatifs qui seront mis en oeuvre par les autorités. « C’est le premier dialogue organisé à l’initiative du président de la République depuis la Révolution de Juillet 1952 », a déclaré Diaa Rashwan, coordinateur général du dialogue.
— Qui sera chargé de la gestion du dialogue ?
— C’est l’Académie nationale de la formation relevant de la présidence de la République qui sera chargée de la gestion du dialogue. Elle sera responsable de la coordination entre les différents participants. Elle invitera aussi toutes les institutions qui représentent la société égyptienne et recevra les demandes et les propositions à travers le lien suivant : https://egyouth.com/ ar/register. Le dialogue national reçoit également les propositions et les demandes d’information via WhatsApp sur les numéros : 010 9388 8833 et 010 2552 1555.
— Quelle sera la mission du coordinateur général du dialogue ?
— Diaa Rashwan, président du syndicat des Journalistes et de l’Organisme général de l’information, a été choisi pour être le coordinateur général du dialogue national, et le conseiller Mahmoud Fawzy, secrétaire général du Conseil supérieur de la régulation de l’audiovisuel, a été choisi comme chef du secrétariat technique pour le dialogue national. La mission du coordonnateur général consistera dans un premier temps à entamer des discussions avec les forces politiques et syndicales participant au dialogue, afin de former un secrétariat général formé de 15 membres. Celui-ci coordonnera le travail avec les partis et les forces politiques participantes de manière à obtenir les meilleurs résultats possibles.
— Quels seront les grands axes de discussion ?
— Le dialogue reposera sur 3 axes principaux : l’axe politique, l’axe économique et l’axe social, en plus d’un certain nombre de questions, notamment la croissance démographique et le renouvellement du discours religieux. Les débats seront retransmis dans les différents médias. La base de participation a été élargie à toutes les catégories et forces politiques. Des ateliers et des séminaires seront organisés sur les thèmes en discussion dans divers gouvernorats. L’Académie nationale de formation sera présente en tant qu’organe indépendant.
— Quels sont les objectifs du dialogue ?
— Il s’agit d’ouvrir de nouveaux horizons de dialogue avec toutes les forces politiques égyptiennes et d’élaborer une feuille de route pour l’avenir de l’Egypte. « Toutes les propositions constructives seront prises au sérieux », affirment les autorités. Le président Al-Sissi a activé la commission de la grâce présidentielle. Le statut des détenus sera examiné. Et il est question de libérer certains d’entre eux. Les résultats de ce dialogue seront présentés au parlement et au Sénat, afin de les approuver, de mettre en place les lois requises ou d’entamer davantage de débats.
L’objectif est également de créer un débat réel autour de questions importantes comme les problèmes qui entravent le développement économique, la manière de promouvoir les exportations, de développer les moyens de transport, les routes et l’agriculture, et la manière d’accroître la productivité et l’exportation .
— Quelles sont les catégories ciblées par le dialogue national ?
— Les catégories ciblées sont les partis politiques, la société civile, les ONG, l’élite politique, les intellectuels, les journalistes, les professionnels des médias, les artistes, les membres de la Chambre des représentants et du Sénat, les associations industrielles, les Chambres de commerce, les associations d’hommes d’affaires, les dignitaires de la Haute-Egypte et de la Nubie, les membres des conseils nationaux des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, les représentants d’Al- Azhar et de l’Eglise, les syndicats, les centres de recherche et les univversités, les associations étudiantes, les retraités, les ouvriers, les agriculteurs, les jeunes, le Conseil supérieur de régulation de l’audiovisuel et le Conseil suprême de la presse.
— Quelles sont les parties et les institutions qui ont jusqu’à présent annoncé leur participation au dialogue national ?
— Plusieurs partis politiques et institutions ont déjà fait savoir qu’ils participeraient au dialogue national. Il s’agit du comité de coordination des jeunes des partis, du parti Al-Masréyine Al- Ahrar (Egyptiens libres), du parti Al-Guil (génération), du parti du néo-Wafd, du parti Homat Watan (protecteurs de la patrie), du parti Al-Mötamar (congrès), du parti Iradet Guil (volonté d’une génération), du parti Al-Adl (justice), du parti d’Al-Islah wal Nahda (réforme et renaissance), du parti d’Al-Tagammoe (rassemblement), du syndicat des Journalistes, de la commission de grâce présidentielle, du Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques et de l’Alliance nationale pour l’action civique. Parmi les symboles de l’opposition figurent Hamdine Sabbahi, fondateur du Parti de la dignité et du changement populaire et ancien candidat à la présidence de la République, Khaled Youssef, réalisateur, Khaled Daoud, ancien chef du Parti de la Constitution, le mouvement du 6 Avril, et le député et figure de l’opposition, Diaeddine Daoud.
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