La 6ème conférence du syndicat égyptien des Journalistes commence samedi 14 et s'étend jusqu’au lundi 16 décembre. Parrainée par le conseil des ministres, elle aura comme principal slogan « La Palestine … un chemin vers le changement ». La 5ème conférence était en 2016.
Trois axes principaux seront traités lors de la conférence, à savoir les défis de la presse écrite et électronique et leur avenir, les conditions économiques de la presse et des journalistes et la liberté de la presse et les lois qui la régissent.
L’ouverture de la conférence, à 17 heures, sera marquée par la présence d'un grand nombre d'invités égyptiens et arabes, ainsi que d'une délégation de l'Union internationale des journalistes, des organisations de presse et des médias égyptiens, de l'Union des journalistes arabes, de représentants des syndicats de presse arabes, de rédacteurs en chef, de journalistes, d’écrivains et d’intellectuels.
Par ailleurs, la conférence se déroulera en présence d'un grand nombre de journalistes palestiniens blessés et de représentants de la presse palestinienne.
Elle comprendra des présentations glorifiant l'héroïsme des journalistes palestiniens et une liste d'honneur pour les martyrs de la presse palestinienne qui sont morts pendant la guerre “génocidaire” à laquelle les Palestiniens sont soumis depuis plus d'un an.
Et un discours de la collègue palestinienne Rola Al-Dura, qui a été blessée lors de la guerre sur Gaza et qui a perdu la plupart des membres de sa famille parmi les martyrs et les blessés.
Deux jours de discussions
Le dimanche, second jour de la conférence, comprend 10 sessions, dont la liberté de la presse et des journalistes, qui sera discutée de 10h à midi. Une autre session, de 12h30 jusqu’à 14h30, comprendra les moyens d'améliorer les salaires des journalistes et de corriger leur situation financière. Une troisième session, de 15h00 jusqu’à 17h00, traite des mécanismes de développement du contenu journalistique et des problématiques de la révolution numérique.
Le dernier jour comprend 9 sessions. La première se tiendra de 10h à midi, abordant l’avenir du journalisme (papier et numérique). Une autre session, qui se tiendra de 12h30 jusqu’à 14h30, traite des défis de la formation journalistique et de la gestion financière des journaux, ainsi que des défis de la distribution des journaux et de la commercialisation du contenu électronique. Finalement, de 15h00 jusqu’à 17h00, parmi trois sessions en parallèle, une session examinera le développement des ressources du syndicat des Journalistes.
Le bâtonnier Khaled El-Balshy a déclaré que le syndicat a adopté certaines thèses liées aux questions de la profession au cours de la période écoulée, notamment la loi sur la circulation de l'information, lors de la participation aux sessions du Dialogue national, et a présenté une vision sur la loi sur la circulation et les tarifs minimums, notant que le syndicat adopte actuellement un projet de loi pour la circulation de l'information avec une vision syndicale.
Il a également abordé la question de la situation économique des journalistes et du syndicat, affirmant que des solutions pratiques pour améliorer la situation financière des journalistes ont été proposées lors des préparatifs pour la conférence.
« Le syndicat travaille sur un projet visant à augmenter ses ressources. Il est également question de changer le règlement intérieur afin de mieux l’adapter aux besoins des journalistes », souligne-t-il.
La presse écrite en Egypte affronte plusieurs défis, avec en tête la crise financière.
Ces défis se sont accentués en 2016 avec le début de la dévaluation de la livre égyptienne et se sont aggravés en 2024, lorsque le gouvernement a décidé de laisser flotter la livre, ce qui a affecté les journaux nationaux et privés en engendrant la hausse du prix du papier et de l’encre et la baisse des recettes de publicité.
Selon El-Balshy, toutes ces solutions ne sont réalisables qu’à travers un amendement de la loi sur la presse de manière à donner au journaliste le droit de travailler sans entraves.
« Or, selon la loi sur la presse adoptée en 2018, le journaliste doit obtenir à chaque fois une autorisation pour faire son travail, la carte de presse cessant d’être une autorisation d’exercer le métier », a conclu le président du syndicat des Journalistes.
Les sessions préparatoires de la conférence ont débuté en avril autour des trois thèmes principaux à l'invitation du président du Syndicat des journalistes, Khaled El-Balshy, et ont été suivies par un grand nombre de membres de l'Assemblée générale et de professionnels du journalisme, avant que le secrétariat de la conférence n'achève les sessions et ne clarifie le programme final de la conférence.
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