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Madbouly à la COP29: Les crédits à taux d'intérêt commerciaux ne peuvent pas être considérés comme "financement climatique"

Maha Salem , Mercredi, 13 novembre 2024

Le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a appelé les pays développés à aider les autres pays et à jouer le rôle principal en matière de financement lors de son discours à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP29) à Bakou.

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Au cours de la deuxième journée de sa participation à la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP29), accueillie par la capitale azerbaïdjanaise Bakou, le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a affirmé le 13 novembre, dans son discours, que la Conférence de Bakou se tient en plein milieu des crises et des guerres régionales et internationales et des événements climatiques massifs dont le nombre, l'impact et l'imprévisibilité augmentent et causent des pertes économiques et humaines, imposant ainsi des pressions supplémentaires sur nos pays.

 

Cette conférence est l'occasion de réaffirmer l'engagement des pays industrialisés à mettre en œuvre leurs engagements conformément à l'Accord-cadre et à l'Accord de Paris, notamment en matière de financement pour soutenir les pays en développement.

Mostafa Madbouly a déclaré que les subventions et les prêts très concessionnels devraient constituer la majorité des financements, tandis que "les prêts à taux d'intérêt commerciaux ne peuvent pas être considérés comme du financement climatique en raison de l'augmentation du fardeau de la dette qui en résulte". Et de renchérir qu'il est également nécessaire de faire face aux difficultés d'accès au financement.

"L'Egypte et les pays africains font face à des difficultés liées à la conditionalité des dettes qui ne prend pas en considération le contexte social", a-t-il ajouté.

Selon Madbouly, les pays développés devraient jouer le rôle principal en matière de financement pour parvenir à un accord sur le « nouvel objectif quantitatif collectif » pour le financement climatique.

Ce programme visait à mobiliser collectivement 100 milliards de dollars jusqu'en 2020 pour aider les pays en développement à ralentir le changement climatique et soutenir l'adaptation des pays en développement. Cet objectif a été prolongé jusqu’en 2025 et les pays développés n’ont pu concrétiser cet engagement qu’en 2022, soit trois ans avant la nouvelle date fixée.

Selon le premier ministre, l'Egypte a lancé une plate-forme nationale et un programme de projets sous le nom de « Nowafi », qui comprend des projets climatiques prioritaires, notamment des projets d'eau et d'énergie, parallèlement à la mise en œuvre de projets de transport durable en expansion dans les grandes villes soutenus par un certain nombre de partenaires de développement.

L'Egypte et les pays africains en général sont confrontés au défi de la disponibilité d'un financement approprié et à la difficulté d'accéder au financement indispensable pour contrer les dégâts du réchauffement climatique.

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