Un état de crainte règne parmi les commerçants et les importateurs de téléphones portables de l'étranger quant à la possibilité d’imposer des frais sur les téléphones portables importés, faute de quoi le service sur ces téléphones sera suspendu en Egypte.

Le vice-président du secteur des téléphones portables à la Chambre de commerce du Caire, Walid Ramadan, a déclaré qu’une réunion urgente aura lieu dimanche 10 novembre avec l'Autorité nationale de régulation des télécommunications pour décider la possibilité d'imposer des tarifs sur l'importation des téléphones portables.

La déclaration du responsable du secteur des téléphones portables a eu lieu vendredi soir lors d’un entretien téléphonique avec le présentateur Amr Adib lors du programme Al-Hekaya sur la chaîne MBC.

Le montant d’importation des téléphones portables a baissé de 1,6 milliard de dollars en 2021 à 1,65 million dans la première moitié de 2024.

Ces déclarations viennent suite aux observations de plus en plus remarquables concernant la rentrée en Egypte d’un grand nombre de téléphones portables provenant de l’étranger, que ce soit d’une façon légale avec des passagers retournant en Egypte ou d’une façon illégale à travers la contrebande.

La réunion prévue dimanche entre le secteur des téléphones portables à la Chambre de commerce et l’Autorité des télécommunications vise à réglementer le processus d'achat de téléphones et avoir plus de contrôle sur la vente, ainsi qu'à instaurer de nouveaux mécanismes et un délai convenable pour les mettre en application.

« Si l’Autorité des télécommunications a l’intention d’imposer de nouveaux tarifs, il faut nous donner assez de temps pour se préparer à cette nouvelle réalité », a signalé Ramadan, tout en expliquant que le secteur des téléphones portables a reçu plusieurs plaintes des commerçants sur cette affaire.

La contrebande des téléphones portables est une des manières à travers laquelle les appareils entrent en Egypte. « Cette rentrée illégale sur le marché égyptien est destinée à disparaître par l'intermédiaire d'un contrôle des points d’entrées », a expliqué Ramadan qui a expliqué que les téléphones qui rentrent dans le pays officiellement ne représentent pas un pourcentage important et ne constituent aucun problème.