Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné à son homologue iranien, Abbas Araghchi, l’importance, pour toutes les parties, de prendre des mesures susceptibles de prévenir une escalade régionale, lors d’un entretien téléphonique dimanche soir 3 novembre.

Dans cet entretien Abdelatty a réitéré « la condamnation de l’Egypte de toutes les mesures unilatérales et provocatrices qui menacent la sécurité et la stabilité régionales et qui contribuent à envenimer la situation », tout en mettant en garde contre les conséquences désastreuses de telles mesures.

Les propos du ministre ont été rapportés dans un communiqué publié lundi 4 novembre par le ministère des Affaires étrangères.

Téhéran avait promis une « réponse brutale » aux attaques israéliennes du 26 octobre, qui ont ciblé des installations militaires en Iran. Ces frappes avaient été menées en représailles à l’attaque de missiles de l’Iran du 1er octobre. Attaque qui était elle-même une réaction aux assassinats qui avaient visé plusieurs responsables iraniens ou alliés de l’Iran.

L’engrenage a commencé le 13 avril, l'Iran ayant mené pour la première fois des attaques directes contre le territoire israélien, après une attaque imputée à Israël contre son consulat en Syrie deux semaines auparavant. Israël a répliqué vendredi 19 avril en visant une base aérienne près d’Ispahan.

« Il faut faire attention à ne pas entraîner la région dans une guerre qui ne servira les intérêts d'aucune des parties », a insisté Abdelatty.

Les deux ministres ont également discuté des efforts déployés pour mettre fin à l'agression israélienne contre le Liban et Gaza.

Abdelatty a affirmé la position de l'Egypte concernant la nécessité de renforcer les institutions de l'Etat libanais et d'élire un président consensuel pour ce pays sans ingérence extérieure.

Concernant la bande de Gaza, le chef de la diplomatie égyptienne a passé en revue les efforts déployés par l'Egypte, en coordination avec le Qatar et les États-Unis, pour parvenir à un cessez-le-feu et à un acheminement inconditionnel de l'aide humanitaire et médicale, ainsi qu’ la libération des otages et des prisonniers.

« La communauté internationale doit conjuguer les efforts pour mettre fin à l’effusion de sang et à la crise humanitaire catastrophique à Gaza », a appelé le ministre.

Abdelatty et Aragchi sont en communication étroite récemment pour contenir l'escalade dans la région. Le ministre iranien avait rendu une première visite officielle au Caire le 17 octobre.