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Lubna Alaman: Le PAM a un impact important sur l’augmentation du taux de scolarisation

Chahinaz Gheith, Lundi, 20 janvier 2014

Lubna Alaman, directrice et représentante du Programme alimentaire mondial des Nations-Unies en Egypte, explique que 220 000 enfants bénéficient d’une assistance alimentaire.

Al-Ahram Hebdo : Quels sont les gouvernorats d’Egypte qui bénéficient du projet « Ecole contre nourriture » ? Et quels sont vos critères de choix ?

Lubna Alaman : Nous ciblons les plus pauvres des pauvres dans ce programme destiné aux enfants souffrant de malnutrition chronique. Les gouvernorats sont sélectionnés selon le taux de pauvreté. D’abord figure le Fayoum, ensuite Minya, Béni-Soueif, Sohag, Assiout, Qéna, Béheira, et enfin Al-Charqiya. Il est prévu que ce programme d’alimentation scolaire s’étende pour couvrir 14 gouvernorats en 2014.

Quant aux critères de choix, le PAM se base sur les études faites par le Centre national de la mobilisation et des statistiques ainsi que sur la carte de la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Nous assurons l’accès à l’alimentation et à l’éducation d’enfants pauvres et vulnérables vivant dans des régions victimes d’insécurité alimentaire et où le taux d’absentéisme scolaire, surtout des filles, est très élevé.

— Pourquoi ce programme vise-t-il l’alimentation scolaire en particulier et non l’alimentation des enfants en général ? 11 % des causes de décès infantiles en Egypte sont dues à la malnutrition ...

— Le PAM coopère avec le gouvernement égyptien dans ce projet d’alimentation depuis les années 1970, mais le programme baptisé « Rations à emporter » est opérationnel depuis 2003. Environ 220 000 enfants dans 4 300 écoles en bénéficient pour le moment. C’est-à-dire 66 000 enfants dans 2 540 écoles communautaires dans les gouvernorats déjà cités et 154 000 enfants dans 1 760 écoles maternelles, sans oublier les 264 000 familles qui reçoivent chaque mois les rations de riz.

L’éducation est la base de la famille et de la Nation, et est donc une priorité à long terme pour le PAM. C’est pour cela que les programmes d’alimentation en milieu scolaire constituent en premier lieu des filets de protection sociale destinés à améliorer à la fois l’éducation et la santé des enfants les plus vulnérables, en contribuant à réduire l’absentéisme et en augmentant le taux de scolarisation, en particulier des filles. Sans oublier encore que parmi les objectifs de ce programme — distribution de biscuits à haute teneur énergétique et les 10 kg de riz par mois, soit environ 30 % des besoins mensuels des familles — est le fait de contribuer à la lutte contre la faim à court terme, et d’augmenter les capacités cognitives des enfants (concentration, apprentissage et réalisation des tâches spécifiques).

— Quels sont les problèmes rencontrés avec ce projet « Ecole contre nourriture » ?

— Si l’intérêt des programmes d’alimentation scolaire est évident, leur extension n’est pas sans poser un certain nombre de difficultés, qu’il s’agisse par exemple du financement, de la difficulté à parvenir aux écoles situées dans les régions lointaines et de la situation sécuritaire. Cependant, grâce au partenariat et à la coopération avec le gouvernement égyptien (ministères de l’Education, de la Santé et de la Coopération internationale) ainsi qu’avec les ONG exécutant ce projet dans les différents gouvernorats, on a pu surmonter ces obstacles.

Aujourd’hui, le PAM a un impact plus conséquent sur l’augmentation de la scolarisation des enfants dans les écoles communautaires, cela se remarque de plus en plus par leur assiduité. Des rapports du ministère de l’Education le démontrent : les rations alimentaires font augmenter les taux de scolarisation en encourageant les familles à envoyer leurs enfants à l’école, augmentant ainsi leurs chances d’avenir .

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