Susanne Wille est la nouvelle directrice générale de la SSR. Photo : AFP
Mme Wille, 50 ans depuis le mois d'avril, a passé plus de 20 ans devant les caméras de la SRF, la branche germanophone du service public audiovisuel, qui fait pendant à la RTS francophone et la RSI italophone.
Depuis 4 ans, elle dirigeait le département culturel de la SRF.
L'assemblée des délégués, l'organe suprême de l'entreprise, a validé le choix du conseil d'administration, précise le communiqué. La journaliste succédera ainsi à Gilles Marchand le 1er novembre 2024, précise le groupe.
Après un long processus de sélection, le conseil d'administration "est arrivé à la conclusion que Susanne Wille était la personnalité la plus apte à relever les défis posés ces prochaines années à la SSR", notamment la poursuite de sa transformation numérique, la renégociation de sa concession mais aussi un référendum sur une initiative populaire réclamant une réduction drastique de la redevance.
La SSR et Mme Wille devront de toute façon faire avec moins de moyens, le gouvernement fédéral ayant annoncé lui aussi une réduction de la redevance, mais moins forte et plus lointaine, pour tenter de contrer l'initiative populaire et la faire échouer dans les urnes.
La nomination d'une suisse alémanique fait aussi craindre à la partie romande (francophone) une perte d'influence.
"Les Romands ne doivent pas se faire de souci", a expliqué Mme Wille lors d'un point de presse, mettant en avant ses études à Fribourg et Lausanne, rapporte l'agence Keystone-ATS.
"Susanne Wille est une dirigeante expérimentée doublée d'une habile communicatrice, polyglotte qui, après avoir occupé différentes fonctions dans les domaines les plus variés, peut compter sur un vaste réseau", souligne le communiqué.
"Elle apporte également un grand savoir-faire en matière de transformation numérique, ainsi que des compétences éprouvées dans les domaines du management et de la stratégie. Nul doute qu'elle dispose des outils nécessaires pour assurer la pérennité de la SSR", poursuit le document.
Malgré une audience stable, une grande confiance du public et de bonnes notes en matière de qualité, la SSR essuie une baisse continue de ses rentrées publicitaires et subit la concurrence des services de streaming.
En mai 2025, la SSR devra assumer les dépenses supplémentaires et les défis techniques liés à l'organisation du concours musical de l'Eurovision. C'est en effet la Suisse et son artiste Nemo qui l'ont remporté cette année.
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