Sara Samir, la première haltérophile égyptienne à monter sur le podium olympique à Rio 2016 en remportant une médaille de bronze dans la catégorie des moins de 69 kg, porte les espoirs de l’Egypte pour décrocher une autre médaille olympique. Elle a été choisie par le Comité olympique égyptien pour porter le drapeau de l’Egypte lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JO) de Paris. Elle s’est qualifiée aux JO en remportant l’or dans toutes les étapes des qualifications olympiques, dont les deux dernières étaient les Mondiaux de Riyad (Arabie saoudite) en 2023 lors desquels elle a remporté 3 médailles d’or dans les catégories des 76 kg et les Championnats d’Afrique d’Ismaïliya en 2024 où elle a également remporté 3 médailles d’or. « J’ai réalisé des exploits dans toutes les étapes des qualifications olympiques. Les derniers Mondiaux de Riyad étaient exceptionnels. J’étais très détendue. A l’arraché, je n’avais eu besoin que d’une seule tentative pour soulever un poids de 108 kg. Puis, j’ai soulevé sans effort 138 kg dès ma première tentative à l’épaulé-jeté, remportant la médaille d’or. J’ai également remporté la médaille d’or au total avec 246 kg », se rappelle Sara avec fierté.
A seulement 26 ans, elle est déjà une figure brillante de l’haltérophilie féminine, cumulant des performances exceptionnelles et une détermination sans faille.
2019, une année difficile
La percée internationale de Sara survient aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2014 à Nanjing, où elle remporte la médaille d’or dans la catégorie des moins de 63 kg. Cette victoire marque un tournant dans sa carrière. Deux ans plus tard, à seulement 18 ans, elle participe aux JO de Rio en 2016, où elle décroche la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 69 kg, devenant ainsi la première femme égyptienne à remporter une médaille olympique en haltérophilie. Elle a soulevé un poids de 255 kg (112 à l’arraché et 143 à l’épaulé-jeté). Cette performance historique assure sa place parmi les élites de l’haltérophilie mondiale.
Depuis les Jeux de Rio, Sara n’a cessé d’accumuler les succès. Aux Championnats du monde 2017 et 2018, elle se hisse régulièrement sur le podium, consolidant sa réputation de concurrente redoutable. L’année 2019 était une année difficile pour Sara car l’Egypte a été condamnée à deux ans de suspension et à une amende de 200 000 dollars pour raison de dopage. Ainsi, l’Egypte a été écartée des JO de Tokyo et de toutes les compétitions internationales. C’était un coup très dur pour un pays auquel l’haltérophilie a rapporté 11 médailles, dont 5 d’or, sur un total de 31 médailles décrochées au cours de ses 22 participations aux JO. Ce n’est qu’en 2022 que Sara est retournée en force lors des Championnats du monde de Colombie, pendant lesquels elle a raflé 3 médailles d’or dans la catégorie de 76 kg en soulevant 113 kg à l’arraché et 148 kg à l’épaulé-jeté, réalisant un total de 261 kg.
A l’approche des JO de Paris 2024, Sara Samir se prépare intensivement pour ajouter une nouvelle médaille à son palmarès, mais cette fois-ci à la catégorie de 81 kg. Sa première rivale est la Norvège Solfrid Koanda, qui lève aussi 270 au total. Consciente des défis que représente une compétition de ce niveau, elle reste concentrée sur ses objectifs. Son expérience passée et ses nombreuses victoires lui donnent un avantage certain et elle est déterminée à donner le meilleur d’elle-même sur la scène mondiale. « Depuis ma qualification, je ne pense qu’à l’entraînement. Mon esprit n’est qu’haltérophilie. Je suis en camp fermé depuis 6 mois. Je suis déterminée à remporter une autre médaille olympique pour l’Egypte. J’ai la volonté d’y arriver à mon objectif. J’attends le moment où je verrai le drapeau égyptien se dresser. C’est le moment où je vais savourer les fruits de tous mes efforts », conclut Sara.
Palmarès
2014 : Une médaille d’or (63 kg) aux JOJ de Chine.
2015 : Trois médailles d’or (-69 kg) aux Championnats d’Afrique de Brazzaville. Une médaille d’or au total (-69 kg) aux Jeux Africains (JA) de Brazzaville.
2016 : Une médaille de bronze (-69 kg) aux JO de Rio.
2017 : Trois médailles d’or (-69 kg) aux Championnats du monde d’Anaheim.
2018 : Deux médailles d’argent et une médaille de bronze (-71 kg) aux Championnats du monde d’Achgabat. Deux médailles d’or (-69 kg) aux Jeux méditerranéens de Tarragona.
2019 : Trois médailles d’or (-76 kg) aux Championnats d’Afrique du Caire. Trois médailles d’or (-76 kg) aux JA de Rabat.
2022 : Trois médailles d’or (-76 kg) aux Championnats du monde de Colombie. Trois médailles d’or (-76 kg) aux Championnats d’Afrique du Caire.
2023 : Trois médailles d’or aux Championnats d’Afrique (-81 kg) de Tunisie. Trois médailles d’or (-81 kg) aux JA d’Accra.
2024 : Trois médailles d’or (-81 kg) aux Championnats d’Afrique d’Ismaïliya.
Lien court: