Lin Yu-ting (-57 kg)
Photo : AFP
La Taïwainaise Lin Yu-ting (-57 kg), l'une des deux combattantes au coeur d'une controverse sur le genre dans le tournoi olympique de boxe, s'est qualifiée vendredi pour les quarts de finale, en battant l'Ouzbèke Sitora Turdibekova.
La veille, la victoire éclair de l'Algérienne Imane Khelif par abandon de son adversaire italienne Angela Carini avait suscité une polémique internationale, suscitant notamment la réaction de la Première ministre italienne Giorgia Meloni et du candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump.
Plus mobile, disposant d'une plus grande allonge, la Taïwanaise l'a emporté aux points avant de lever le poing. les deux combattantes se sont saluées à la fin du combat.
Amenée à réagir sur les questionnements sur son genre avant son combat, Lin avait déclaré à la chaîne taïwanaise TVBS "ne penser qu'à mieux performer sur le ring".
"Je suppose que mes adversaires ont peur de ma force", donc ses détracteurs "cherchent juste une faille et en font toute une histoire", a-t-elle affirmé, ne se disant pas affectée.
En 2023, l'athlète de 28 ans avait été privée de sa médaille de bronze aux Mondiaux de Delhi par la fédération internationale de boxe (IBA), "après avoir échoué à se conformer aux standards d'éligibilités basés sur les résultats d'un test biochimique", indiquait sa fiche d'information rédigée par le CIO, depuis modifiée.
La même année, elle avait pourtant été autorisée à participer aux Jeux asiatiques de Hangzhou, où elle avait remporté la médaille d'or dans la catégorie poids-plume (-57kg).
La fédération internationale de boxe a réfuté avoir mené des tests de mesure du taux de testostérone, mais n'a pas précisé la nature des analyses effectuées pour décider d'exclure des Mondiaux Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting.
L'IBA entretient des relations très tendues avec le CIO, mettant en péril le maintien à terme de la boxe dans les épreuves olympiques.
Egalement modifiée depuis par le CIO, la fiche de la boxeuse algérienne Imane Khelif précisait qu'elle avait été disqualifiée juste avant son combat pour la médaille d'or des -66kg, après "des taux élevés de testostérone".
Sa victoire éclair jeudi par abandon de son adversaire italienne a lancé la controverse sur la participation des deux sportives aux JO.
Giorgia Meloni a dénoncé "un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité".
"La présidente Meloni et le numéro un du CIO (Thomas Bach, ndlr) ont convenu que le gouvernement et le Comité international olympique resteraient en contact pour évaluer la manière de résoudre ce problème à l'avenir", a écrit le gouvernement italien dans un communiqué vendredi, évoquant les "règles visant à garantir l'équité dans les compétitions sportives".
*Article modifié par Ahraminfo
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