Le miracle de la Guinée équatoriale

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A l’occasion de sa 2}}——— participation en CAN, la Guinée équatoriale a réalisé sa meilleure performance en atteignant les demi-finales. Menés jusqu’à la 90e minute par le but du Tunisien Ahmad Akaichi, les hôtes ont été ressuscités par un penalty, qui a suscité plein de débats, en temps additionnel. Javier Balboa a concrétisé pour lancer le match aux prolongations, avant de signer un splendide coup franc à la 102e minute, pour faire exploser les gradins et tout le pays. «
Ce coup franc est sûrement le but de ma vie, pour ce qu’il représente pour tout le pays et parce qu’il nous a emmenés à la demi-finale », a dit Balboa (29 ans).
La rencontre a témoigné d’échauffourées, notamment de la part des Tunisiens furieux contre l’arbitre mauritanien, Rajindraparsad Seechurn.
« N’importe qui contesterait un penalty contre son propre camp, surtout si c’est à la dernière minute. Moi, je l’aurais fait. Mais c’est une équipe placée à la 22e place du monde contre la 118e, et elle n’a pas pu nous battre pendant les 120 minutes. Les Tunisiens ont des joueurs qui évoluent dans de grandes équipes en Europe, alors qu’on n’a que Javier Balboa. C’est une prouesse de battre la Tunisie, presque un miracle », dit Esteban Becker, l’entraîneur argentin de la Guinée équatoriale.
Balboa, ancien joueur du Real Madrid et qui évolue actuellement à Estoril au Portugal, a méné son équipe nationale à son apogée jusqu’à présent. Jusqu’où ira-t-il? Rendez-vous lors de la prochaine épreuve face au Ghana, ce mercredi.
Le Ghana à une cinquième demi-finale d’affilée

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Les
Black Stars sont à leur 5e demi-finale de CAN et espèrent réaliser, encore une fois, une cinquième étoile dans leur palmarès. Les Ghanéens ont surmonté leur mauvais départ face au Sénégal 0-2 pour ensuite battre l’Algérie à l’arraché par un but de leur vedette Asamoah Gyan, à la 92e minute du jeu, avant de s’imposer ensuite face à l’Afrique du Sud 2-1, pour terminer en tant que tête du groupe C. Plus confiant et homogène, le Ghana a fait une démonstration de puissance face à la Guinée en quarts de finale. Le talentueux Christian Atsu a signé un doublé, outre un but du jeune attaquant Kwesi Appiah qui a joué son premier match en tant que titulaire. «
Aujourd’hui, on a joué un match de grande qualité. Oui c’est vrai, qu’on progresse de match en match et c’est une bonne chance. Nous avons cherché la victoire et on l’a bien décrochée, et ce n’est pas parce que la Guinée était mauvaise », a dit le héros de la soirée, Atsu.
Le Ghana possède beaucoup de talents, avec des joueurs du calibre d’Asamoah Gyan, les frères Andre et Jordan Ayew, Atsu, Appiah, Mubarak Wakaso, Emmanuel Badu et Harrison Afful. Une palette à faire rêver n’importe quel entraîneur et capable de soulever le trophée le 8 février prochain. Mais Avram Grant, nommé à la barre en novembre dernier, ne semble pas avoir trouvé encore la bonne formule, vu qu’il alterne encore entre différents schémas de jeu, outre les nombreux changements dans sa formation. Mais à ce stade-là, il n’aura plus ce luxe.
La République démocratique remporte le derby congolais

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Pour la première fois depuis 1998, la RD Congo est en demi-finales de la CAN. Les
Léopards ont eu un parcours assez moyen dès le début des qualifications. Ils se sont qualifiés en tant que troisième meilleure équipe des 7 groupes des qualifications à la CAN. Lors de la phase de poule, ils n’ont enregistré aucune victoire, mais ont pu se qualifier en tant que deuxième du groupe, derrière la Tunisie, avec 3 points grâce à 3 matchs nuls. Mais en quarts de finale face au voisin congolais, ils ont étalé tous leurs talents. En 25 minutes, la bande de Dieumerci Mbokani a bouleversé le score pour remonter les deux buts de retard à une large victoire de 4-2, à la fin des 90 minutes. Loteteka Bokila (75), Joel Kimuaki (81), et un doublé de Mbokani (65 et 90) ont prouvé la puissance offensive du groupe et sa capacité à revenir à n’importe quel moment. «
Nous n’avions jamais perdu espoir ni confiance lors de ce match. C’était très émotionnel de jouer contre le Congo, mais nous voulions cette qualification. Si on avait perdu, cela aurait été de notre faute », explique l’entraîneur congolais, Florent Ibenge, le seul entraîneur africain dans ces demi-finales.
En effet, c’est l’une des meilleures équipes du double champion d’Afrique (1968 et 1974), depuis de longues années avec des joueurs qui évoluent dans de grands championnats européens, tels que les attaquants Yannick Bolasie (Crystal Palace, Ang), et Mbokani (Dynamo Kiev, Ukraine), et les milieux Cedric Makiadi (Werder Bremen, Allemagne) et Youssouf Mulumbu (West Bromwich, Angleterre). Ce dernier sera d’ailleurs le grand absent lors de la difficile épreuve des demi-finales contre la Côte d’Ivoire, le jeudi.
Chez les Eléphants,bles individualités priment

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Wilfried Bony a finalement dit son mot. Le plus cher joueur de l’histoire d’Afrique a ouvert son compteur de but, lors de cette 30e édition de CAN par un doublé face à l’Algérie, en quarts de finale 3-1. C’est jusque-là la meilleure performance de la Côte d’Ivoire qui, comme d’habitude, est bien en deça des expectatives. Arrivés en Guinée équatoriale avec un effectif étoffé comprenant des joueurs tels que Bony, Gervinho, Yaya Touré, Serge Aurier, les
Eléphants ont éprouvé de grandes difficultés au premier tour. Les hommes de Hervé Renard ont concédé deux nuls consécutifs face à la Guinée et au Mali sur le score identique de 1-1, et par-dessus le lot, ils ont dû disputer ce premier tour sans leur flamboyant ailier, Gervinho, qui a été expulsé face à la Guinée. Ils ont dû trancher leur qualification à la finale de ce groupe face au Cameroun 1-0, qui a été éliminé du premier tour, mais pourtant sans convaincre. Le spectacle s’est amélioré en quarts, où la bande de Bony, Gervinho, Touré a confirmé sa réputations et a fait la différence. En effet, au niveau individuel, la Côte d’Ivoire est nettement supérieure à ses adversaires, comme c’était le cas lors des 10 dernières années, mais c’est le jeu collectif qui fait défaut
. «
Je sais que ce n’est pas ce que les gens attendent de nous. Mais nous avons un nouveau système, de nouveaux joueurs et un nouvel entraîneur. Nous avons besoin de temps pour réaliser nos objectifs. Avec la Zambie, je suis resté quatre ans avant de remporter la CAN, je ne suis ici que depuis 6 mois », dit le Français Renard embauché, en juillet 2014. Mais les Ivoiriens ne veulent pas essuyer un énième échec depuis 2006.
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