La cycliste égyptienne Shahd Said
Photo : Facebook
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a réclamé jeudi 11 juillet au comité olympique égyptien de réétudier la question de la participation de la cycliste Shahd Saïd aux Jeux olympiques de Paris, en se fondant sur les réglementations locales et internationales, les chartes et normes sportives internationales ainsi que sur les règles déontologiques régissant le système sportif.
Le ministère a réclamé au Comité olympique un rapport détaillé autour de la question.
Une polémique a éclaté sur les réseaux sociaux depuis l’annonce par l’Union égyptienne de cyclisme de la participation de Shahd aux JO de Paris. Celle-ci est accusée par sa collègue Gana Elewa (16 ans) de tentative de meurtre.
Les faits remontent au mois d’avril 2024, lors d’une course au championnat d’Egypte de cyclisme, quand Shahd a bousculé Gana, juste avant la ligne d’arrivée. Cette dernière est tombée par terre, elle a perdu conscience, a été grièvement blessée et hospitalisée et a perdu la mémoire pour un certain temps.
Gana s’est alors adressée au Parquet général pour officiellement accuser Shahd de tentative de meurtre.
Accusation non tranchée
A la suite de l’accident, l’Union égyptienne de cyclisme a suspendu, pendant un an, la participation de Shahd à toute compétition locale et lui a imposé une amende, alors que sa famille réclamait de rayer définitivement la joueuse de l’Union, l'accusant d'avoir intentionnellement causé des blessures à sa collègue.
Cependant l’Union a confirmé il y a quelques jours la participation de Shahd aux JO de Paris, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août prochains.
Interrogé par le site FilGoal, le président de l’Union égyptienne de cyclisme Mohamed Wagih Azam a indiqué que la participation de Shahd est « dans l’intérêt du pays, ce qui est le plus important », ajoutant : « nous ne pouvons pas retirer la participation de Shahd, car nous l’avons déjà enregistrée dans les Unions africaine et internationale de cyclisme. Retirer son nom n’est pas dans notre intérêt. »
Azam, lors du même interview a écarté l’hypothèse que l'accident soit intentionnel, en précisant que « ce type d'accidents arrive souvent dans les compétitions de cyclisme ; ils n’en sont pas intentionnels pour autant ».
Et d'ajouter: « L’Union s’efforce actuellement de parvenir à une réconciliation entre les deux joueuses ».
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