
Rawan rêve du podium aux prochains JO de la jeunesse.
La jeune lanceuse de marteau de 17 ans, Rouwan Ayman, a pu rejoindre le groupe des premiers lanceurs juniors en pointant à la première place sur la liste du classement mondial junior au mois de février. Avec cet exploit, la jeune lanceuse de marteau amorce une grande aventure en athlétisme. Avec un lancer de 68,45 m, Rouwan a pu devancer la Roumaine Ana Andela Stanciu, qui s’est classée 2e avec un lancer de 61,47 m, et la Française Juliette Ciofani, 3e avec un lancer de 61,42 m. « J’ai pu réaliser cet exploit grâce à mon dernier record réalisé lors du Championnat d’Egypte en janvier 2018. J’ai pu battre non seulement le record égyptien, mais aussi africain et mondial », raconte Rawan avec fierté.
La lanceuse de marteau a, malgré son jeune âge, fait preuve d’une grande maturité et n’a cessé de confirmer son potentiel dans toutes les compétitions nationales. « Mon premier exploit, qui a attiré les regards de tout mon entourage, était lors des Championnats d’Egypte en 2016, où j’ai pu battre le record de l’Egypte avec un lancer de 66,84 m, alors que le record égyptien était de 61 m », note-t-elle. Rawan a fait ses débuts à l’âge de 11 ans au club d’Ahli, lorsqu’elle accompagnait son père, entraîneur du lancer de marteau au club. Elle a été séduite par le côté complexe de cette discipline et la finesse technique à acquérir pour bien lancer.
« J’ai beaucoup tiré profit de mon père, qui était pour moi une source de motivation. Il m’a aidée à posséder à la fois la force physique et la technique, car en marteau, on peut être techniquement parfait sans travailler sur la force physique. Mais moi, j’ai travaillé les deux, car je fais quotidiennement de la musculation », raconte Rawan. Elle ajoute qu’un lanceur professionnel doit lancer en rotation, c’est-à-dire qu’il fait tourner le marteau deux ou trois fois au-dessus de sa tête. Il tourne ensuite 3 ou 4 fois sur lui-même, avant de lancer le marteau le plus loin possible. « Cela implique donc que le lanceur doit être fort, coordonné, souple et rapide, car il utilise tous les muscles des bras, des jambes, du dos et des épaules », explique Rawan.
Une médaille dès le début
Après 6 mois d’entraînement avec son père, Rawan dispute sa première compétition, à savoir le Championnat d’Egypte, où elle remporte la première place en réalisant un lancer de 46 m.
« C’était une surprise pour tout le monde, car au bout de seulement 6 mois, j’ai pu confirmer mon potentiel en réalisant ce record. J’ai pu également dépasser mes collègues avec un grand écart », ajoute-t-elle. Depuis, les succès ont commencé à s’enchaîner. Rawan a remporté la première pace dans tous les Championnats nationaux et a battu le record d’Egypte 5 fois.
La jeune lanceuse se prépare actuellement à sa première participation africaine et internationale en 2018. Elle s’entraîne avec la sélection au Stade du Caire et effectuera un stage en Allemagne en mars prochain. « Le nouveau président de la fédération, Seifallah Chahine, m’accorde un grand intérêt et m’aide à faire mes premiers pas vers le professionnalisme », se réjouit Rawan. Pleine d’enthousiasme et d’ambition, la jeune lanceuse a les yeux braqués sur son objectif, qui est de réaliser des exploits pour l’athlétisme féminin sur le plan mondial.
« J’ai des objectifs à court terme et à long terme. A court terme, je vais suivre un programme de préparation intensif pour me préparer aux deux grands tournois de la saison, à savoir les Championnats d’Afrique au mois de juin et les Jeux olympiques de la jeunesse en Argentine en octobre prochain. A long terme, je rêve de participer aux JO de Tokyo en 2020. Même s’il s’agit d’un rêve un peu difficile, ce serait l’occasion pour moi d’acquérir de l’expérience en observant de près les grandes stars de la discipline », conclut Rawan.
Lien court: