L’egypte a découvert ses adversaires à la prochaine Coupe du monde suite au tirage au sort qui a eu lieu à Moscou vendredi. Les Pharaons, qui vont faire leur retour au Mondial après 28 années d’absence, se sont retrouvés dans le groupe A avec le pays hôte, la Russie, ainsi que l’Uruguay et l’Arabie saoudite. Un tirage au sort relativement clément pour les Pharaons, qui ont évité les puissances classiques telles que l’Allemagne, le Brésil et l’Argentine, entre autres. Suite au résultat de ce tirage au sort, un climat d’optimisme a régné en Egypte en ce qui concerne l’avenir de la sélection nationale dans la compétition mondiale et sa capacité d’arriver aux 8es de finale.
Les Egyptiens ont rapidement fait la comparaison entre ce groupe et le groupe de l’année 1990, qui comprenait les Pays-Bas, alors champions d’Europe, l’Angleterre et l’Irlande. Le sélectionneur des Pharaons, Hector Cuper, a été prudent dans ses déclarations. « Je sais que les Egyptiens sont très contents. Ils pensent que le groupe est facile, mais pour moi, c’est un groupe assez homogène » a-til déclaré suite au tirage au sort. « Dans le monde du football, tu dois respecter ton adversaire. Si tu le sous-estimes, tu es déjà en danger. En fait, il n’y a pas de place pour les équipes faciles dans un grand événement comme la Coupe du monde », a-t-il ajouté.
C’est clair qu’il n’y aura pas de grande différence entre les équipes figurant dans le groupe de l’Egypte, à part l’Uruguay, qui possède un mince avantage grâce à leur duo d’attaque d’enfer, à savoir Luis Suarez (Barcelone) et Edison Cavani (PSG). Quant à atteindre les 8es de finale, tous les scénarios sont possibles. Les confrontations directes entre les trois autres équipes vont avoir leurs conséquences sur le sort de l’Egypte dans la compétition. « On n’aurait pas aimé avoir deux équipes arabes dans un même groupe. Mais je suis sûr qu’on va aller le plus loin possible et bien représenter le football arabe », confie Essam Al- Hadari, capitaine de la sélection.
Niveau différent
Selon le directeur technique de la sélection, l’Egypte découvrira à la Coupe du monde un football différent de son expérience au niveau africain. A part sa participation à la Coupe des confédérations en 2009, l’Egypte n’a jamais participé à un tournoi mondial depuis 1990. C’est ainsi que les Pharaons ne possèdent pas jusqu’à présent l’expérience nécessaire pour jouer contre des équipes européennes et de l’Amérique latine. La préparation de l’équipe pour le Mondial doit être à la hauteur de ce grand événement.
Hani Abou-Reida, président de la Fédération Egyptienne de Football (FEF), a déclaré après la qualification de l’Egypte que la préparation de l’équipe nationale égyptienne sera à la mesure de l’événement. Maintenant, avec ce groupe relativement facile qui ouvre la porte aux Pharaons pour aller plus loin dans le Mondial, la préparation est très importante. « On a une grande chance d’aller plus loin dans le Mondial. Mais cela dépendra des efforts qui seront déployés », indique le directeur technique des Pharaons. « On jouera contre des équipes qui comptent des joueurs internationaux à l’image de l’Uruguayen Luis de Suarez. Face à un joueur comme lui, l’erreur est interdite », ajoute Cuper. Ce dernier a demandé à la FEF d’organiser des rencontres amicales face à des équipes européennes durant la prochaine période afin de donner la chance aux joueurs de la sélection, surtout ceux qui évoluent à domicile, d’acquérir l’expérience de jeu contre des équipes du vieux continent. Cuper planifie aussi de jouer contre une équipe de l’Amérique latine, et précisément la Colombie, dont le style de jeu ressemble beaucoup à celui de l’Uruguay. « On a besoin de tester nos capacités face à des équipes européennes. Notre rendezvous attendu contre l’Uruguay rend nécessaire une telle préparation », insiste le directeur technique des Pharaons.
Prudence et confiance
Malgré la prudence habituelle de Cuper, il croit en la capacité de son équipe de présenter une performance satisfaisante à la Coupe du monde. Il croit que ses hommes pourront se qualifier au tour suivant s’ils conservent leur niveau et leur motivation. Cuper accorde toujours une grande importance à la discipline et à la rigueur. Ces deux facteurs étaient à l’origine des nombreux succès de la sélection sous sa houlette.
C’est évident que cette génération n’est pas la meilleure du football égyptien, en comparant avec celle d’Ahmad Hassan et Mohamad Abou- Treika. Toutefois, la génération de Mohmad Salah a réussi à graver son nom dans l’histoire du football égyptien en concrétisant le rêve du Mondial. « Je suis très content de travailler avec ce groupe de joueurs. Je suis confiant qu’ils vont réaliser un bon Mondial. Avant la Coupe d’Afrique des nations, personne ne croyait à notre capacité d'aller plus loin dans la compétition, surtout qu’on avait raté les trois dernières éditions. Mais on a réussi à atteindre la finale et nous étions très proches du titre avant de rater la dernière marche contre le Cameroun », se souvient Cuper. « On va faire notre maximum à la Coupe du monde. Nous en sommes capables. J’ai inculqué cette confiance aux joueurs et je suis sûr de leurs grandes capacités », conclut le directeur technique de la sélection.
Les matchs de l'Egypte
Egypte - Uruguay
Vendredi 15 juin à 14h00, heure du Caire (17h00, heure locale) à Ekaterinbourg.
Egypte - Russie
Mardi 19 juin à 20h00, heure du Caire (21h00, heure locale) à Saint-Petersburg.
Egypte - Arabie saoudite
Lundi 25 juin à 16h00, heure du Caire (17h00, heure locale) à Volgograd.
Les deux vainqueurs de ce groupe affronteront les vainqueurs du groupe B qui comprend le Portugal, l’Espagne, l’Iran et le Maroc.
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