Ahli n'a d'autres choix que de se battre ferme en Tunisie pour espérer avancer en demi-finales. (Photo : AFP)
Ahli a raté sa chance à domicile en concédant un nul, 2 à 2, contre la formation tunisienne de l’Espérance de Tunis en quarts de finale aller de La ligue des champions d’Afrique. Un résultat qui compromet les chances des Rouges d’accéder au tour suivant. Ils auront un rendez-vous assez difficile ce samedi au Stade de Radès pour le match retour.
C’est l’attaquant marocain d’Ahli, Walid Azaro, qui a sauvé son équipe d’une amère défaite à domicile en marquant le but de l’égalisation à la 67e minute de la rencontre alors que son équipe était menée 1-2. Malgré son but, Azaro a été sévèrement critiqué pour sa performance mitigée durant la rencontre et son manque d’imagination devant les buts privant ainsi les Rouges d’une victoire. Mais c’est le gardien international de l’équipe, Chérif Ekrami, qui a été le plus critiqué, car il a offert un but gratuit aux visiteurs quand il a lâché le ballon dans ses filets donnant l’occasion à l’Espérance de mener 2 à 1. Ekrami a failli offrir un 3e but aux Tunisiens à la fin de la rencontre en lâchant encore le ballon dans les pieds de Fakhreddine Ben Youssef, mais le sort a été clément avec les Rouges et l’international tunisien n’a pas pu bénéficier de cette erreur naïve de la part d’Ekrami.
« C’est vrai que notre gardien a commis une grave erreur. Mais le foot est un sport collectif qui ne dépend pas d’un seul joueur. J’ai demandé aux joueurs d’oublier le match aller et de se concentrer sur le match retour, surtout qu’on a encore une chance dans la compétition », indique Hossam Al-Badri, directeur technique d’Ahli. « Notre performance a été satisfaisante tout au long de la rencontre. Nous avons dominé une grande partie de la rencontre. A mon avis, le résultat de la rencontre n’est pas juste. Les Tunisiens ont profité de nos erreurs. Nous allons travailler pour éviter ces erreurs lors du match retour », a-t-il ajouté.
En effet, les Rouges ont fait un début de rencontre idéal avec le but de Abdallah Al-Saïd qui a ouvert le score à la 10e minute sur penalty, mais les Tunisiens ont égalisé 11 minutes après grâce à l’attaquant international de l’Espérance, Taha Yassine Khenissi. Ahli a dominé la seconde mi-temps qui a témoigné de la grave erreur d’Ekrami et le but d’égalisation d’Azaro qui, malgré tout, conservent les chances des Rouges dans la compétition africaine.
Scénario de 2012
Il est clair que la tâche ne sera pas du tout aisée pour les hommes de Hossam Al-Badri, appelés à sortir le grand jeu face à une redoutable équipe tunisienne qui va jouer à domicile. Pour passer au tour suivant, Ahli n’a d’autre choix que de remporter le match retour. Une mission qui s’annonce difficile, mais pas impossible pour les Rouges qui possèdent de bons souvenirs au Stade de Radès.
C’est sur ce terrain que Mohamad Abou-Treika avait marqué son célèbre but contre le Club sfaxien, un but qui avait offert à Ahli son 5e titre africain en 2006. Le Stade de Radès a été aussi témoin du 7e titre africain d’Ahli en 2012, et ironie du sort, ce titre était aux dépens de l’Espérance de Tunis. Le Sang et Or avait réussi un nul 1 à 1 lors de la finale aller au Stade de Borg Al-Arab avant que les joueurs d’Ahli ne réalisent la surprise en battant les Tunisiens 2 à 1 sur leur terrain suite à une performance exceptionnelle de la part des Rouges, qui ont soulevé le trophée devant une foule tunisienne frustrée. Hossam Al-Badri, qui était aux commandes lors de cette finale, espère bien rééditer l’exploit de 2012 ce samedi.
Mais les joueurs sont appelés à produire une performance similaire à celle de 2012. « Notre mission à Radès ne sera pas impossible. Nous avons vécu une expérience similaire en 2012 et nous avons réussi notre mission. Je suis sûr que mes joueurs seront à la hauteur, surtout avec leurs grandes capacités et leur expérience », confie le directeur technique des Rouges. « Je suis optimiste en ce qui concerne la chance de mon équipe. Ahli est une équipe expérimentée qui sait comment jouer les rencontres capitales et gérer la pression », ajoute Sayed Abdel-Hafiz, directeur du secteur foot à Ahli.
De l’autre côté de la barre, le vétéran coach de l’Espérance, Faouzi Benzarti, a exprimé sa joie en ce qui concerne le résultat du match aller, mais il a dit que son équipe « n’était pas encore qualifiée pour les demi-finales, insistant sur le fait qu’il reste encore 90 minutes à jouer à Radès ». « Je suis très satisfait de notre nul à l’aller. Nous avons présenté une performance satisfaisante lors de cette rencontre, mais j’attends une performance meilleure à Radès pour éviter les surprises qui sont fréquentes dans le monde du football. C’est vrai que nous avons pris un grand avantage après notre nul mais l’équipe n’est pas encore qualifiée pour les demi-finales. Les joueurs devraient être conscients de cette réalité », a conclu Faouzi Benzarti, entraîneur de l’Espérance.
Lien court: