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Mohamad Chaabane : Je suis toujours optimiste

Doaa Badr, Mardi, 20 juin 2017

Mohamad Chaabane, superviseur général de l’équipe nationale, membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne et vice-président du comité technique de la Fédération internationale, parle des chances de l’Egypte aux Mondiaux.

Mohamad Chaabane
Mohamad Chaabane, superviseur général de l’équipe nationale, membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne et vice-président du comité technique de la Fédération internationale.

Al-Ahram Hebdo : Comment se déroule la préparation de l’Egypte pour les Championnats du monde ?

Mohamad Chaabane : Actuellement, l’équipe nationale se trouve à Séoul pour un dernier stage de préparation durant lequel les Egyptiens disputent des rencontres contre les taekwondoïstes de l’Université d’éducation physique de Séoul qui est l’une des meilleures universités en Corée du Sud. Ce stage a pour but d’habituer les Egyptiens au décalage horaire. La différence d’horaires entre l’Egypte et la Corée du Sud est de 7 heures, donc, il faut 7 jours pour s’y habituer. Avant ce stage, les jeunes Egyptiens avaient effectué un stage à Charm Al-Cheikh avec les sélections du Portugal et de Jordanie. Cette dernière compte parmi ses membres Ahmad Abughauch, champion olympique en titre. Ce stage était très utile, car les athlètes ont tiré profit des rencontres amicales. Il est à noter qu’il était très important d’effectuer ce stage en Egypte vu que de nombreux athlètes égyptiens avaient des examens de fin d’année. Dès le début de l’année, l’équipe a participé à 3 tournois internationaux : l’Open d’Egypte en février, la Coupe du président au Maroc et la Coupe du président en Grèce. Durant ces compétitions, les Egyptiens ont décroché plusieurs médailles, mais l’important était surtout d’effectuer des tests en vue d’évaluer le niveau des athlètes pour travailler sur les points faibles afin d’arriver fin prêts aux Mondiaux.

— Comment évaluez-vous la préparation égyptienne pour les Mondiaux ?

— A vrai dire, c’est une préparation très faible par rapport aux autres nations. Nous avons disputé 3 tournois seulement tandis que nos adversaires ont disputé près de 8 tournois internationaux. Ainsi, cette préparation est la plus mauvaise depuis que j’ai pris mes fonctions. Ce manque de stages est dû à la décision du ministère de la Jeunesse et du Sport de diminuer les activités sportives à cause de la crise économique due au flottement de la livre égyptienne. En fait, ce programme de préparation a vu le jour grâce au soutien de Mohamad Ali Abou-Zeid, président de la Fédération égyptienne, qui a lui-même financé la participation de l’Egypte aux tournois internationaux.

— Quelle importance revêt la participation aux tournois internationaux ?

— Le taekwondo est un sport de combat et non un sport de records. Donc, les athlètes ne pourront pas acquérir de l’expérience sans disputer des matchs de haut niveau. De plus, en taekwondo, le classement mondial s’améliore avec chaque médaille obtenue à un tournoi international. Le classement mondial des Egyptiens est très important avant les Mondiaux, car un bon classement évite aux taekwondoïstes d’affronter les meilleurs athlètes durant les premiers tours et de relèguer ces rencontres aux derniers tours.

— Comment jugez-vous le niveau des Egyptiens et de la médaillée olympique Hédaya Malak ?

— Il est à noter que 30 % des effectifs de la sélection sont de nouveaux athlètes. 3 Egyptiens sont très jeunes et disputent leurs premiers Mondiaux comme Habiba Essam, Abdel-Rahmane Waël et Salah Khaïri. Leur participation vise à acquérir de l’expérience pour l’avenir. Je compte sur l’expérience des anciens athlètes qui sont encore jeunes. Il faut savoir que plusieurs athlètes sortent d’une blessure et ont perdu beaucoup de temps. Hédaya Malak, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016, essaie de retrouver son niveau en effectuant un régime sévère. Mais le niveau de Hédaya était le même avant la finale du Grand Prix et elle nous a surpris en décrochant une médaille d’argent. Ainsi, je compte sur ses expériences accumulées durant ces dernières années.

— Pensez-vous que l’Egypte soit capable de décrocher une médaille aux Mondiaux ?

— Je suis toujours optimiste. Si je pense que nous n’avons pas de chance, nous ne pourrons pas travailler. Malgré la préparation faible, j’ai beaucoup confiance en mes athlètes. Ce sont les meilleurs athlètes en Egypte, et la plupart sont talentueux avec un niveau très élevé. Malgré leur jeune âge, ils possèdent beaucoup d’expérience. Il est à noter que l’Egypte n’a pas remporté de médaille lors de la dernière édition de 2015. J’espère que cette génération d’athlètes remarquables réalisera un exploit à Muju.

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