
le talenteux meneur, Ayman hHefni,, a marqué le deuxième but de Zamalek et orchestré le jeu face au Wydad. (Photo : AFP)
Vendredi dernier, il n’y avait qu’une seule équipe sur la pelouse du stade de Borg Al-Arab d’Alexandrie : Zamalek a explosé face au Wydad Casablanca 4-0 en match aller de la demi-finale de la Ligue d’Afrique. Les Marocains n’ont rien pu faire face à l’armada offensive des Blancs. Mahmoud Abdel-Razeq « Chikabala » a ouvert le score au bout de quatre minutes, par une frappe hors de la surface, et Ayman Hefni a doublé le score à la 18e minute après avoir trompé les défenseurs et le gardien. En deuxième période, l’attaquant international Bassem Morsi a transformé de la tête un centre précis de Chikabala à la 18e minute, tandis que le remplaçant Moustapha Fathi s’est illustré sur penalty à la 72e minute.
« Je suis très fier de mes joueurs, c’était une performance splendide. Ils se sont donnés à 120 % et pas seulement 100 %. Nous avons bien étudié notre adversaire et fait un grand match cette soirée, je remercie tous les joueurs », a dit l’entraîneur Moëmen Soliman, suite au match.
Une défense fragile et un gardien inexpérimenté ont facilité les choses pour les attaquants blancs qui se sont souvent trouvés démarqués et ont sévèrement corrigé les rivaux pour leurs erreurs. Mohamad Akid s’est trouvé titularisé dans les cages à la place de Zouheir Laaroubi qui n’a pas pu faire le déplacement, en raison de problèmes de formalités. Il peut être tenu responsable pour les trois premiers buts concédés, même si Chikabala, Hefni et Morsi étaient bien à l’aise lors de leurs frappes. Le Wydad a payé le prix de ses grandes lacunes, face à une équipe qui possède de fortes individualités et une efficacité devant les buts.
La réaction a été immédiate à Casablanca. « Nous avons offert à John Toshack et son cadre toutes les demandes financières et techniques pour réaliser de bons résultats. La défaite montre qu’il a un vrai problème de gestion, c’est pourquoi nous avons décidé de résilier son contrat », a annoncé le club dans un communiqué officiel. Son adjoint sénégalais Moussa Ndao assurera l’intérim et mènera l’équipe, samedi prochain, lors du retour à Casablanca. « Nous avons joué comme des enfants de 10 ans ! Personne ne s’attendait à un tel résultat, c’était vraiment incroyable les buts qu’on a offerts à Zamalek. On était très mauvais cette soirée-là, mais cela ne reflète pas notre vrai niveau. Bien sûr que remonter ce score et marquer 4 ou 5 buts à Casablanca sera très difficile, mais nous devons montrer notre vrai visage au match retour », a dit Ndao après le match.
Belle lancée
Mais même si le Wydad s’est montré faible ce soir-là, Zamalek continue sur sa belle lancée depuis l’arrivée de son entraîneur Moëmen Soliman. Nommé à la barre, en août dernier, en succession à Mohamad Helmi, Soliman (42 ans) a mené la relève de l’équipe après la perte du titre du championnat et une menace d’élimination de la Ligue d’Afrique, suite à deux défaites face aux Sud-Africains de Sundowns en phase de poule. Le ténor cairote a réalisé l’exploit de remporter le titre de la Coupe d’Egypte aux dépens d’Ahli, assuré sa qualification à la demi-finale de la Ligue d’Afrique après avoir battu Enyimba (Nigeria) et le voilà grand favori pour la finale de la Ligue d’Afrique. « Mon équipe est très réduite, je ne possède que 14 joueurs dans ma liste en attendant le retour des blessés, mais on doit travailler dur et ne pas chercher d’excuses », avait dit Soliman avant la partie. Le président du club, Mortada Mansour, avait par ailleurs procédé à un important chamboulement de l’effectif en recrutant 13 joueurs contre 10 libérés. Un problème pour le coach, car il ne pouvait qu’en ajouter 5 à son effectif africain. Face au Wydad, Soliman n’a pas trouvé de latéral gauche car son unique choix, Ali Fathi, était blessé et il a dû convertir l’ailier droitier, Ramzi Khaled, à son poste.
Soliman, ancien joueur de Zamalek dans les années 1990, et qui mène sa première aventure dans l’élite, possède une méthode assez conservatrice. Sa philosophie de jeu n’est pas fondée sur la possession du ballon comme la méthode Guardiola ; elle cherche plutôt à fermer sa défense et lancer ses attaquants dans des espaces vides. Soliman adopte un schéma de 4-3-3, avec quatre défenseurs dressés face au gardien international, Ahmad Al-Chennawi, et trois milieux centraux pour maîtriser le milieu. En attaque, il possède une abondance de talents à savoir Bassem Morsi, le Nigérian Stanley Ohawuchi, Chikabala, Hefni, Fathi outre le talentueux meneur, Mohamad Ibrahim, qui souffre d’une blessure actuellement. Des flèches en mesure d’exploiter les espaces et facilement éliminer les adversaires en situation de face-à-face. Ces hommes ont répondu présent face au Wydad, tout comme face à Ahli, en finale de la Coupe d’Egypte où les Rouges semblaient dominer la partie en terme de possession de ballon. Mais Soliman garde les pieds sur terre car le travail n’est pas encore achevé. « On n’est pas encore en finale. Malgré la grande victoire, certaines erreurs ont été révélées. On va essayer de les corriger cette semaine afin de réaliser un résultat positif au Maroc », dit-il.
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