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En Afrique la hiérarchie est bousculée

Mohamad Mosselhi, Mardi, 23 juin 2015

Avec la présence de plusieurs grandes puissances du football sur le continent noir, la Coupe de la CAF mérite d’être suivie de près cette saison. Focus.

Zamalek, 5 fois champion d'Afrique, figure parmi les favoris pour la Coupe de la CAF. (Photo : Al-Ahram)

Les quarts de finale de la Coupe de la CAF commenceront ce week-end, avec des rencontres au sommet opposant les géants de l’Afrique. Avec 5 équipes qui ont déjà remporté le titre de champion d’Afrique, à savoir Ahli (8 titres), Zamalek (5), Espérance de Tunis (2), Etoile Sportive du Sahel (1) et Orlando Pirates (1), ainsi que trois autres qui possèdent dans leurs palmarès le titre de la Coupe de la CAF, avec à leur tête le Club Sfaxien (3 titres), Stade Malien (1) et Léopards (1), la concurrence lors de cette édition de la Coupe de la CAF sera, de plus, serrée. Plusieurs observateurs favorisent cette édition de la Coupe de la CAF à la Ligue des champions, une compétition plus prestigieuse au niveau des clubs, vu les équipes participant à la première. Parmi les 8 équipes qualifiées aux quarts de finale de la Ligue des champions, seuls TP Mazembe (4 titres) et l’ES Sétif (2) ont eu l’honneur de remporter le titre de champions d’Afrique. « La concurrence à la Coupe de la CAF sera très chaude cette saison. A mon avis, le vainqueur de cette coupe sera le vrai champion d’Afrique », confie Wael Gomaa, directeur du secteur foot à Ahli.

Mais comment la Coupe de la CAF qui regroupe les vainqueurs des Coupes et les équipes classées à la 3e place dans les différents championnats est-elle devenue plus puissante que la Ligue des champions ? Selon Abdel-Moneim Moustapha dit « Chata », chef du comité technique au sein de la CAF, cette situation est due à l’arrivée des cinq plus puissantes équipes de la Ligue des champions, telles que Ahli, l’Espérance de Tunis, le Club Sfaxien, Léopards et Stade Malien à la Coupe de la CAF après avoir réussi à passer le second tour des 8es de finale de la Coupe de la CAF. « Ces cinq équipes qui ont été éliminées, à la surprise générale, de la Ligue des champions ont donné plus d’importance à la Coupe de la CAF », explique Chata. « Mais il faut préciser que les rencontres de la Ligue des champions seront aussi chaudes, même si les sélections n’ont pas le même prestige que les équipes de la Coupe de la CAF. Il faut dire aussi que ces équipes ont presque le même niveau. C’est pour cette raison qu’il est difficile de définir les noms des qualifiés », ajoute-t-il. Interrogé sur le fait que ces équipes vivent toujours sur les mémoires du passé, à l’image de la formation tunisienne du Club Africain dont le niveau est médiocre, et récente championne de Tunisie, face à Ahli, le chef du comité technique n’était pas de cet avis. Il a indiqué que le Club Africain était perturbé à cause de l’absence de certains joueurs-clés, à l’image de Saber Khalifa, l’attaquant vedette de l’équipe. Mais Chata n’a pas nié que la hiérarchie du football africain est en train de changer, suite à la disparition de plusieurs puissances classiques telles que Kotoko, Africa Sports, ASEC et Enyimba. « Le problème est que les équipes de l’Afrique noire ne conservent pas leurs stars qui se dirigent vers d’autres continents, ce qui n’est pas le cas des équipes du nord de l’Afrique, notamment l’Egypte et la Tunisie qui possèdent les moyens nécessaires de conserver leurs vedettes ou de renforcer leur effectif par d’autres stars en cas de départ », conclut le chef du comité technique de la CAF. Ainsi, les matchs des quarts de finale de la Coupe de la CAF seront très chauds, vu la présence de trois équipes tunisiennes et deux égyptiennes. Le spectacle est donc garanti.