
Salah assumera une grande responsabilité contre la Tanzanie, dimanche. (Photo : Mohamad Maher)
« Les matchs d’ouverture sont toujours importants. Notre objectif sera de remporter notre prochaine rencontre face à la Tanzanie, afin de bien démarrer les qualifications », confie Ossama Nabih, entraîneur de la sélection nationale quelques jours avant la rencontre attendue des
Pharaons contre la Tanzanie, qui aura lieu dimanche prochain au stade de Borg Al-Arab à Alexandrie. En effet, la qualification pour la CAN est devenue un rêve difficile pour les
Pharaons qui possèdent un record sans précédent de sept fois champions d’Afrique.
Ces derniers, qui ont dominé le continent noir de 2006 à 2010, ont raté la CAN lors de trois éditions successives. Une grande déception pour la sélection et pour tous les Egyptiens.
Cet échec a coûté à Hassan Chéhata et Chawqi Gharib, sélectionneurs des Pharaons, leur poste, car cet échec cuisant était inacceptable pour les responsables de la Fédération égyptienne de football, qui ont remercié ces deux entraîneurs après leur échec dans la qualification de l’équipe nationale à cette compétition continentale.
Ainsi, l’Argentin Hector Cuper, nouveau directeur technique des Pharaons, connaît bien cette réalité. Il espère bien ne pas subir le même sort que ses prédécesseurs. « Il est absolument inacceptable de rater la CAN trois fois de suite. Je promets aux Egyptiens de faire le maximum pour que l’Egypte retrouve sa place d’antan. Notre mission consiste à redresser la barre de l’équipe », explique Nabih.
Théoriquement, la mission des Pharaons face à la Tanzanie, dimanche, ne sera pas difficile vu la grande différence qui existe entre les deux sélections en ce qui concerne le niveau de jeu. Mais cette supériorité technique n’implique pas de prendre cette rencontre à la légère, car la victoire est impérative pour eux, afin d’avancer dans ce groupe difficile. Placée dans le groupe G avec le Nigeria, la Tanzanie et le Tchad, l’Egypte doit mettre les bouchées doubles, afin d’assurer une place à la prochaine CAN.
Selon le système des qualifications, les 13 premières équipes des 13 groupes vont se qualifier automatiquement à la CAN, avec les deux meilleurs seconds des 13 groupes. Quant à la dernière place, elle est réservée au pays hôte, le Gabon, qui fait partie du groupe I, mais ses résultats ne seront pas comptabilisés officiellement dans le groupe.
Ainsi, la concurrence sera acharnée entre l’Egypte et le Nigeria pour décrocher la première place de ce groupe, vu que les deux autres équipes ne sont pas capables de se mesurer à ces deux géants classiques. « C’est vrai que nous sommes techniquement plus puissants que notre adversaire de dimanche, mais vu l’existence d’une grande puissance comme le Nigeria, la méfiance est primordiale dans toutes nos rencontres. Le moindre faux pas dans ce groupe homogène pourrait nous coûter cher », ajoute l’entraîneur de la sélection nationale. Ce dernier, qui était l’adjoint de Chawqi Gharib, pense que la situation actuelle de la sélection est meilleure.
Une préparation insuffisante
Selon lui, malgré les difficultés qu’affronte la sélection en ce qui concerne l’absence de préparation adéquate à cet important événement, la présence d’une compétition locale qui se déroule de façon régulière est un atout pour le cadre technique qui possède des joueurs techniquement et physiquement prêts. Depuis l’arrivée de Cuper à la tête du cadre technique de la sélection en mars dernier, il n’a eu l’occasion de regrouper les Pharaons qu’à deux reprises : La première, face à la Guinée équatoriale (2-0) et la seconde contre le Malawi, lundi dernier (résultat non communiqué). Pire, il a dû disputer cette rencontre en l’absence des joueurs d’Ahli et de Zamalek qui participent aux matchs de la Coupe de la CAF. Cette rencontre était une bonne occasion pour Cuper et ses adjoints, afin de tester les nouveaux éléments qui ont intégré la sélection, avec les 8 joueurs évoluant à l’étranger, à savoir Ahmad Al-Mohammadi (Hull City, Ang), Mohamad Abdel-Chafi (Ahli Djeddah), Karim Hafez (Lierse, Bel), Rami Rabia (Sporting Lisbonne, Por), Ahmad Fathi (Umm Salal, Qat), Mohamad Al-Nenni (Bale, Sui) Ahmad Hégazy (Perugia, Ita), Saleh Gomaa (Nacional, Por) et Mohamad Salah (Fiorentina, Ita).
Ces huit joueurs représentent le squelette de la sélection avec quelques joueurs d’Ahli et de Zamalek qui possèdent l’expérience internationale nécessaire. Il est clair que l’ancien directeur technique de l’Inter Milan va beaucoup compter sur la bonne forme de Mohamad Salah, qui a passé une demi-saison exceptionnelle avec Fiorentina cette saison. « Salah est un joueur très important pour nous. Il est hyperdoué et capable de faire la différence à n’importe quel moment. Et je suis sûr qu’il va faire la différence dimanche », conclut l’entraîneur des Pharaons.
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