Le ministre de la Santé et de la Population, Dr Khaled Abdel-Ghaffar, a fait des déclarations mercredi 8 janvier sur la propagation du métapneumovirus humain en Egypte, connu sous le nom de HMPV, au cours de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Le ministre a confirmé que le virus est surveillé par un système précis comme c’est le cas avec la grippe et les autres maladies respiratoires depuis 2023.

Le ministre a affirmé que depuis juillet 2023 jusqu'au 31 décembre 2024, le taux d'atteinte du HMPV en Egypte varie entre 2 et 4 % du total des virus respiratoires.

A cet égard, Abdel-Ghaffar a affirmé qu'« il n'y a pas d'augmentation du nombre de cas de maladies respiratoires aiguës signalées au cours de l'année 2024 par rapport à l'année précédente et que l'augmentation recensée depuis fin septembre 2024 jusqu'à présent se produit chaque année aussi bien en automne qu'en hiver ».

Ce que l’on sait de ce virus

La période de reproduction du virus varie de 3 à 6 jours et les symptômes peuvent durer d’une à 3 semaines. Le virus « HMPV » provoque une inflammation des voies respiratoires inférieures telles que la bronchite ou la pneumonie.

L'essoufflement et les difficultés respiratoires (dans les cas graves), la toux, la congestion nasale, les démangeaisons, la fièvre, les éternuements et les maux de gorge sont les symptômes les plus courants chez les personnes infectées par le virus. Ce dernier se propage par les gouttelettes respiratoires libérées lors de la toux ou des éternuements, en touchant des surfaces contaminées par le virus, puis en touchant la bouche, le nez ou les yeux. Il peut également se transmettre par contact personnel étroit.

Ayant une faible immunité, les enfants et les personnes âgées sont les plus infectés par le virus. Une personne peut contracter le HMPV un certain nombre de fois. Selon les experts, la première fois que le virus est contracté est normalement la plus grave. Par la suite, un certain degré d'immunité se développe et toute exposition ultérieure au VPH est susceptible d'être moins grave, pour autant que le système immunitaire reste fort et n'ait pas été affaibli par d'autres maladies telles que le VIH ou le cancer.

Cela pourrait expliquer pourquoi les jeunes enfants de moins de cinq ans, ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans, dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent de problèmes respiratoires, sont particulièrement vulnérables à un cas grave d'HMPV.

Toutefois, étant donné que l'on pense que le virus HMPV existe depuis plusieurs décennies, les experts pensent qu'une immunité substantielle s'est accumulée dans le monde entier.

La situation mondiale 

Depuis la crise mondiale du Covid-19, les maladies respiratoires en Chine sont scrutées de près. Un porte-parole de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que les données en provenance de Chine indiquent "qu'il y a eu une augmentation récente des infections respiratoires aiguës", mais que "l'ampleur et l'intensité globales des maladies infectieuses respiratoires en Chine cette année sont inférieures à celles de l'année dernière". Une récente augmentation des cas de métapneumovirus humain (HMPV) dans le nord de la Chine a suscité l'inquiétude.

De hauts responsables chinois de la santé ont déclaré que le nombre d'infections chez les personnes âgées de 14 ans et moins en particulier était en augmentation, mais ils ont démenti les affirmations selon lesquelles les hôpitaux chinois étaient submergés par le virus.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis, qui forment la principale agence de santé publique, le virus a été identifié pour la première fois en 2001, mais les experts estiment qu'il existe probablement depuis des décennies. Le CDC a dit, lundi 6 janvier, "surveiller" une hausse des cas de HMPV dans le nord de la Chine. Des infections qui atteignent un stade "pré-pandémique", selon les autorités sanitaires. Pour l'instant, ni les autorités chinoises ni l'OMS n'ont émis d'alerte à ce sujet.

En plus, les autorités chinoises ont insisté que "les infections respiratoires ont tendance à atteindre un pic pendant la saison hivernale", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, citée par The Guardian.

Le virus HMPV intervient cinq ans après que le monde a été alerté de l'émergence du virus Covid-19 en Chine, qui s'est transformé en pandémie mondiale avec sept millions de décès signalés.