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Jean-Marc Governatori : « Le choix de l'Egypte pour organiser cet événement au nom du continent africain est logique »

Samedi, 12 novembre 2022

Jean-Marc Governatori, président de l’Ecologie au centre, une alliance écologiste française, s’exprime sur l’organisation de la Cop27 à Charm Al-Cheikh et la détérioration des crises environnementales.

Jean-Marc Governatori

Propos recueillis par Gouda Abdel-Nour

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous les efforts déployés par l'Egypte pour accueillir le sommet sur le climat ?

L'Egypte a très bien réussi. Les préparatifs d’avant la conférence étaient rigoureux et le déroulement des activités a eu lieu sans faille. Ces efforts ont contribué au succès de la conférence, rendant ces activités fructueuses avec la participation de plus de 40 000 personnes, dont plus de 60 chefs d'Etat et rois, en plus des chefs de gouvernement et des organisations de la société civile. Ce qui, à son tour, a aidé la conférence à atteindre ses objectifs. En fait, le choix de l'Egypte pour organiser cet événement au nom du continent africain est logique parce que l’Egypte est l’un des premiers pays du monde, le berceau de la civilisation humaine, et elle joue un rôle important dans la question climatique.

 

 Pourquoi l’Ecologie au Centre participe-t-elle à la Cop27 ?

— C’est un sommet qui traite de l’un des plus importants enjeux actuels qui est le défi climatique que l’on considère au sein de notre parti comme le défi majeur auquel tout le monde doit faire face. Nous avons profité de cette occasion pour présenter la vision du parti sur cette question. Aussi, nous avons rencontré la ministre égyptienne de l'Environnement en marge de la conférence pour discuter de la coopération conjointe. Il faut également noter que je suis venu de France à Charm Al-Cheikh sur un bateau, et je repartirai de la même manière car nous croyons en l'importance du retour à la nature dans notre quotidien.

 

 Quel est l’agenda du parti abordé lors de la conférence ?

 

— On veut éveiller les consciences des peuples sur le problème du climat. On veut également discuter de l’usage de la technologie de pointe pour faire face au manque de nourriture, d’eau et d’énergie qui ont été affectés par le problème du réchauffement climatique. On veut aussi discuter du problème de l’autosuffisance des produits agricoles et du recyclage des déchets. Le recyclage des déchets contribue à résoudre environ 30 % des problèmes de l'économie mondiale.

 

 Quelles sont les raisons de la détérioration des crises climatiques et environnementales ces dernières années de votre point de vue ?

— Je crois que le manque d'éducation sur les questions climatiques est la raison la plus importante de cette détérioration. C’est pourquoi les partis politiques doivent jouer un rôle éducatif de premier plan auprès des institutions de la communauté internationale, mais malheureusement, beaucoup de ces partis ne le font pas sur le terrain.

 

 Votre parti a-t-il réussi à gagner du terrain en France des années après son lancement ?

— Il y a environ 700 partis en France, beaucoup d'entre eux sont de petits partis. Alors que les grands partis sont divisés en trois blocs : l'extrême gauche, l'extrême droite, le bloc du président Macron et le nôtre : le parti du centre droit pour le climat qui vient à la dixième place parmi les partis français en termes de popularité et d'influence. Notre objectif est d'être compétitif lors des prochaines élections.

 

 Quelle place occupent les législations environnementales dans la Constitution française ?

— Les clauses relatives à la question de l’environnement ont été ajoutées à la Constitution en 2004. En plus, le gouvernement a promulgué plusieurs lois relatives à l’environnement comme celle incitant les familles à utiliser l’énergie propre au lieu de l’énergie traditionnelle.

 

 Quelle relation a votre parti avec les autres partis climatiques en France et ailleurs ?

— La France compte presque une trentaine de partis du climat avec qui nous collaborons. Nous collaborons également avec des partis concernés par la question de l’environnement en Italie et en Suisse. Nous prenons part à tous les événements mondiaux qui traitent de la question. Enfin, nous apprécions notre nouvelle coopération avec la ministre égyptienne de l’Environnement.

 

 Comment les partis français pensent-ils faire face aux problèmes environnementaux ?

— Les partis du climat font de leur mieux pour répondre aux problèmes de l’environnement, mais ils font face à une concurrence féroce avec les grands partis.

 

 A votre avis, comment réduire le phénomène de l’enterrement des déchets des grands pays dans les pays du tiers-monde ?

— C'est un phénomène catastrophique et cela représente un grand choc pour nous et les partis climatiques. Les déchets doivent être enterrés localement dans le pays qui les a produits et non ailleurs. Nous qui sommes concernés par le climat pensons que le monde occidental trace de ce fait la fin de la planète, qui ne peut plus supporter ces empiètements sur le climat et l’environnement.

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