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Des millions de personnes affectées par les inondations en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Lundi, 31 octobre 2022

Des millions de personnes affectées par les inondations en Afrique de l’Ouest et Centrale.

L’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) a mis en garde, vendredi, contre l’augmentation des besoins de plus de 3,4 millions de personnes déplacées et des communautés hôtes, suite aux récentes inondations dévastatrices au Tchad, au Niger, au Burkina Faso, au Mali, au Cameroun et au Nigéria.

Ainsi, le Nigéria est confronté aux pires inondations de la décennie, et des centaines de vies ont été perdues.

« Plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées et plus de 2,8 millions ont été touchées, selon les estimations des Nations-Unies, car les terres agricoles et les infrastructures ont été submergées », a affirmé Olga Sarrado, porte-parole du HCR.

Toujours dans le Bassin du Lac Tchad, les autorités de N'Djaména ont déclaré l’état d’urgence après que des inondations avaient touché plus d’un million de personnes.

Au Cameroun voisin, plus de 63 000 personnes ont été affectées par les crues des deux fleuves dans les districts de Kousseri, Zina, Makari, Blangoua et Logone Birni.

Dans les pays du Sahel central — Niger, Mali et Burkina Faso —, des pluies supérieures à la moyenne et des inondations ont fait des centaines de morts, déplacé des milliers de personnes et décimé plus d’un million d’hectares de terres cultivées. Quelque 380 000 personnes déplacées vivent dans les zones du Burkina Faso touchées par les inondations — dans les régions du Sahel, du centre-nord et du nord.

Au Niger, plus de 32 000 personnes ont été touchées par les inondations dans la région de Diffa, et plus de 13 000 ont été déplacées. Au Mali voisin, plus de 41 000 personnes ont été touchées par des inondations dans tout ce pays, contre plus de 10 000 en 2021.

« La crise climatique se produit maintenant, détruisant les moyens de subsistance, perturbant la sécurité alimentaire, aggravant les conflits pour des ressources rares et provoquant des déplacements », a ajouté Mme Sarrado. Or, le lien entre les chocs climatiques et les déplacements est clair et s’accentue.

Plus globalement, l’aggravation des chocs climatiques, au Sahel en particulier, a alimenté les sécheresses et les inondations, réduit les rendements agricoles et contribué à une détérioration générale des services publics pour l’une des pires crises de déplacement au monde. Les températures au Sahel augmentent 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale.

Au-delà du Sahel, le continent africain assiste à la pire sécheresse depuis 40 ans et à la menace de famine dans la Corne de l’Afrique, à une saison cyclonique dévastatrice au Mozambique et à des inondations historiques pour une quatrième année consécutive au Soudan du Sud et au Soudan. « En 2022, les conditions météorologiques extrêmes sur le continent africain ont tué des centaines de personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer », a détaillé la porte-parole du HCR.

Face à ces conséquences du réchauffement climatique, l’agence onusienne estime que les pays et les communautés en première ligne de la crise climatique ont besoin d’un soutien et d’un financement urgents pour construire des défenses, s’adapter et minimiser les conséquences les plus néfastes. Le HCR lance un appel à tous les donateurs pour qu’ils apportent un soutien urgent, afin de sauver des vies en Afrique occidentale et centrale.

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