Al-Aalam Al-Soghra (les noms propres) de Khayr-e-Dine Al-Zarkali
Le GEBO continue à rééditer les livres du patrimoine arabe classique, à l’instar du dictionnaire de la langue arabe d’Ibn Manthour, et s’ouvre aussi sur de nouveaux ouvrages comme celui de l’écrivain Khayr-e-Dine Al-Zarkali, qui avait abordé tous les grands personnages arabes dans ses manuscrits sans les publier, ou même les titrer. A son tour, le directeur général de la publication, Mohamed Salman, décide de les publier en 10 volumes, en les intitulant
Al-Aalam Al-Soghra. Le livre met en évidence les dénominations du prophète Mohamad, celles de ses ancêtres, celles d’
Al-Beit (descendants) et ses descendants. Ce livre renferme aussi les dénominations des 4 califes, leurs descendants et ancêtres, et ce, sans oublier les souverains omeyyades et abbassides. Selon le directeur, cet ouvrage est la perle du Salon du livre du Caire, puisque l’auteur avait commencé sa rédaction en 1928 pour le terminer en 1975.
Al-Arab baïn Al-Soltawiya wal Democratiya (les Arabes entre la tyrannie et la démocratie) de Abdel-Ghaffar Chokr
Le GEBO ne se contente pas de littérature et d’héritage classiques. Il présente aussi des oeuvres contemporaines inédites.
Al-Arab baïn Al-Soltawiya wal Democratiya (les Arabes entre la tyrannie et la démocratie) du penseur Abdel-Ghaffar Chokr. Cet ouvrage explique les sujets de la transition démocratique dans le monde arabe et les défis confrontés à l’ombre des pouvoirs tyranniques, en mettant en évidence le rôle des ONG dans l’établissement de la démocratie. L’ouvrage étale le concept de la démocratie et ses ressources essentielles comme les droits économiques et sociaux. En même temps, le livre n’a pas oublié le rôle des partis politiques censés répandre la culture des droits de l’homme et celui des ONG d’évoluer la culture politique, ainsi que l’influence de la globalisation sur les sociétés arabes. Il attaque également l’intrusion dans certaines ONG du financement étranger.
D’autres titres de cet éditeur à fonds publics sont également disponibles : Al La Marëyoun (les non-vus) de Mekkawi Saïd, Al-Motachededoun Al-Mohdessoun (les nouveaux fanatiques), Taha Hussein Moarekhan (Taha Hussein historien) du professeur Omar Meqdad.
Merit
Zaman Al-Aaela … Safaqat Al-Mal wal Ikhwane wal Solta (l’époque de la famille … affaires d’argent, des Frères et du pouvoir) de Yasser Sabet
L’auteur évoque les Frères musulmans, leur esprit et leur loyauté. Il passe en revue et analyse leurs relations familiales et leurs concepts dans leur façon de gérer. Sabet examine l’idéologie des Frères lors de leur règne en 2012-2013 en Egypte qui a mené au despotisme, à l’isolement de l’Egypte et à la fin leur chute.
Merit participe également au Salon du livre du Caire avec un ouvrage autobiographique du sociologue Saadeddine Ibrahim, intitulé
Mozakarat Saadeddine Ibrahim (mémoire de Saadeddine Ibrahim)
. Ibrahim nous y présente son témoignage et son point de vue sur les différents événements vécus durant six décennies. Il y raconte ses rencontres avec nombreux présidents de différents pays arabes, ainsi que des rois et des princes. Il vise à aider le lecteur à comprendre l’histoire sociale de l’Egypte et le monde arabe depuis la moitié du XXe siècle jusqu’au début du XXIe siècle.
Nahw Al-Gonoun (vers la folie) de Mansoura Ezzeddine
Parmi les ouvrages littéraires, les romans se taillent la part du lion comme celui de l’Egyptienne Mansoura Ezzeddine, Nahw Al-Gonoun (vers la folie) en imaginant une nouvelle ville située entre des montagnes tapissées de verdure et qui donne sur une mer toujours tourmentée. La maison d’édition Merit est aussi l’éditeur de cinq des lauréats des prix Sawirès 2014 comme Beit Al-Nar (maison du feu) de Mahmoud Al-Werdany, Kama Law Kan Hay (comme s’il était vivant) d’Ahmad Saïd et Blue (bleu).
Al-Shorouk
Echt maretein (j’ai vécu deux fois) de Hamdy Qandil
En plus des titres sortis en 2013, Dar Al-Shorouk publie une dizaine d’ouvrages exclusivement pour le Salon du livre du Caire. La plupart se cantonnent dans le regroupement d’essais ou d’articles politiques d’un seul volume, comme Entre les bras des livres de Bilal Fadl ou Dialogue entre un jeune révolutionnaire et un citoyen frustré de Alaa El-Aswany. Pourtant, des nouveautés littéraires voient aussi le jour : l’autobiographie de la figure médiatique Hamdy Qandil, le recueil de poèmes d’Amin Haddad L’Ile des vivants et le recueil de nouvelles de Mohamad Al-Mansi Qandil. L’intérêt du témoignage de Hamdy Qandil, J’ai vécu deux fois, provient de la personnalité propice aux polémiques de cette figure médiatique née en 1936. Qandil, dont le programme Rais tahrir (rédacteur en chef) a été interdit à la télévision sous le régime de Moubarak, relate dans son livre, entre autres, l’âge d’or de la télévision, l’époque du nouveau colonialisme des informations, la réunion du Fairmont … Son oeuvre, dédiée aux jeunes de la carrière, et à tout Egyptien, tombe à un moment de turbulences dans la liberté d’expression.
Lahzet Tarikh (un moment d’Histoire) de Mohamad Al-Mansi Qandil
Al-Mansi Qandil présente 30 nouvelles qui se déroulent à travers l’Histoire arabe, au temps de la prophétie, passant par les invasions islamiques, puis les Ommeyades et les Abbassides. Entre Histoire et littérature, l’auteur est allé creuser dans les racines de la personnalité arabe : est-elle capable d’évoluer et de progresser, ou bien est-elle condamnée à la défaite ? Il a été lauréat du prix Sawirès pour le roman en 2006.
Al-Masriya Al-Lobnaniya
Période transitoire et roman
Une nouvelle série voit le jour intitulée La Trajectoire de la période transitoire. Elle renferme des auteurs et des chercheurs de différents courants : droite, gauche, islamiste. Tels que Président transitoire-révolution continue de Kamal Al-Hélbaoui, Des Stations et des problèmes de mutation inaccomplie de Amr Hamzawy.
La littérature reprend la place qui lui est due parmi les nouveautés de la maison d’édition, telles que le roman d’Ibrahim Abdel-Méguid, Hona Al-Qahera (ici Le Caire), Le Barman d’Achraf Ashmawy, Nessaa Al-Qahera Dubaï (les femmes du Caire Dubaï) de Nasser Iraq, dont Le Chômeur a été présélectionné pour le prix Booker du roman arabe.
Nassibi men Paris (ma portion de Paris) d’Ahmed Madini
L’écrivain marocain rapporte son histoire d’amour pour la capitale française. Il relate le Paris des années 1960 lorsqu’aucun penseur ou écrivain arabe ne pouvait élaborer sa vision du monde qu’après l’avoir visité. Il relate dans son livre les amitiés de Paris parmi des figures éminentes du champ intellectuel Gamal Ben Cheikh, Ahmed Abdel-Moeti Hegazi, Abdel-Rahman Mounif, Abed Al-Gabry et autres. Il oscille entre le récit de ses origines, à la région Shewi dans une famille aisée, et celui de l’intelligentsia de l’époque. Celle-ci vivait le paradoxe profond d’aimer et de détester à la fois l’Occident. Puis, il consacre une partie de son oeuvre à une étude intertextuelle dans laquelle il reprend les textes des anciens sur le rapport de l’intellectuel avec Paris, comme Al-Tahtaoui, Farès Al-Shediaq, Zaki Moubarak, Taha Hussein et autres.
AUC Press
Taha Hussein en numérique
Avec toujours un train d’avance en Egypte,
AUC Press lance une collection d’
e-books. Sont désormais disponibles, entre autres, trois ouvrages majeurs de Taha Hussien :
The Days,
A Man of Letters et
The Sufferers. L’avantage de l’
e-book c’est avant tout son prix : environ moitié moins cher que la version papier. Il requiert cependant l’achat d’une liseuse capable de fournir une qualité de lecture suffisante pour ne pas fatiguer les yeux. Chaque ouvrage coûte moins de 10 dollars (70 L.E.) contre environ 150 L.E. pour la version papier.
I Was Born Here, I Was Born There de Mourid Barghouti Traduit par Humphrey Davies
Mourid Barghouti s’est fait connaître à travers son premier roman,
J’ai vu Ramallah (éd.
L’Aube), qui a remporté le prix Naguib Mahfouz en 1997.
L’AUC a fait traduire la suite de cet ouvrage très personnel qui prend place après 2003.
I Was Born Here, I Was Born There revient sur les dernières aventures de Barghouti, toujours dans la même veine que son précèdent ouvrage aux accents de mémoires. On y retrouve son expulsion du Caire et son exil à Budapest, son mariage, la naissance de son fils, Tamim, qui lui aussi, plus tard, se fera expulser d’Egypte. Le roman est avant tout l’histoire d’un père et de son fils fait de flash-back poétiques, destinés à devenir, comme
J’ai vu Ramallah, un classique de la littérature arabe.
Al-Ain
Sawret Misr baad 30 yonyou (la révolution de l’Egypte après le 30 juin) de Samir Amin
Parmi les 20 ouvrages présentés par Al-Aïn, dans diverses disciplines intellectuelles, figure le livre de l’économiste Samir Amin, Sawret Misr baad 30 yonyou (la révolution de l’Egypte après le 30 juin). Il s’agit d’une vision politique et économique des événements du 30 juin en Egypte. Amin dans son ouvrage pense que l’islam politique est une partie de l’ancien régime de Moubarak. L’ouvrage présente une image globale de la situation économique égyptienne depuis le 25 janvier 2011. L’économiste de renommée analyse objectivement la structure politique et sociale actuelle. Du même auteur, Al-Aïn publie également un ouvrage intitulé Qadaya Al-Cheyouiya Al-Masriya. Wassaëq Al-Hezb Al-Cheyouei Al-Masri 1955-1957 (questions du communisme égyptien. Documents du parti communiste égyptien 1955-1957), dans lequel est établie une enquête sur ce qui s’est passé durant l’époque de Nasser. L’auteur vise, par sa méthodologie analytique, à comprendre le dialogue en cours entre les différents partis politiques et l’Etat. Selon cet économiste, il est évident que l’Histoire se répète, puisque le même dialogue de sourds qui régnait à l’époque de Nasser entre ce leader et l’ancien communisme égyptien, règne de nos jours. Un autre titre important est Al-Salafiya Al-Moassera (le salafisme contemporain) de Mohamed Abdel-Fattah Al-Sourouri. Le chercheur élabore l’esprit salafiste en Egypte basé sur le fait que le meilleur est toujours ce qui est dans le passé.
Chamat Al-Hosn (les grains de beauté) d’Ibrahim Farghali
Dans le domaine littéraire,
Al-Aïn publie un recueil de nouvelles du romancier et journaliste égyptien Ibrahim Farghali. C’est à travers les expériences amoureuses et les relations sexuelles des différents personnages présentés dans ce recueil que Farghali pose des questions sur le désir, les concepts d’amour et les valeurs morales dans un monde de diverses langues et cultures. Il établit une comparaison entre les cultures dans la communauté internationale et celles qui règnent dans la société locale, en présentant les points de vue des jeunes dans leurs relations et le lien avec les circonstances sociales et économiques d’Egypte.
En ce qui concerne les ouvrages historiques, Al-Aïn publie un ouvrage intitulé Tarikh Zohour Al-Islam fi Oropa (l’histoire de l’islam en Europe). La chercheuse Fawziya Al-Achmawy a obtenu un doctorat à l’Université de Genève en 1983, et s’est spécialisée dans la langue arabe et la civilisation islamique. L’ouvrage traite la période allant de la fin de la Seconde Guerre mondiale quand les pays européens ont eu recours aux ouvriers étrangers pour reconstruire les villes détruites par le conflit. La grande majorité de ces ouvriers étaient musulmans venant d’Afrique du Nord, de Turquie et d’ancienne Yougoslavie.
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